Bukavu: la population de Katana exige le départ des militaires de FARDC

Une dizaine de personnes présumées auteurs de l’insécurité permanente à Katana dans le territoire de Kabare sont aux arrêts depuis samedi 23 octobre. Leur arrestation a coïncidé avec le séjour dans ce village de la délégation du conseil de sécurité provincial, conduite par le gouverneur de province. La population locale en a profité pour remettre à ce dernier un mémorandum réclamant le départ immédiat des militaires de FARDC déployés à Katana.

 

Ce mémorandum insiste sur l’assistance sécuritaire de la population de Katana, mais aussi sur l’assistance humanitaire en faveur des victimes des atrocités quotidiennes sur les civils par des hommes armés et en uniformes. 

Il s’agit des blessés, des veuves et des orphelins. 

La délégation du conseil de sécurité provincial est allée échanger avec la notabilité locale sur l’insécurité grandissante dans ce village. 

Concernant la permutation des militaires de FARDC présents à Katana, le gouverneur de province a dit à ses hôtes que cette question relevait de la compétence de la hiérarchie militaire. 

Une note positive, d’après le chef de poste de Katana, c’est l’arrestation, samedi, de neuf présumés auteurs de vol à main armée, parmi lesquels un militaire de FARDC de la 13ème compagnie. 

La société civile locale a confirmé cette nouvelle; ajoutant même que certains effets volés la veille dans un village à Katana ont été retrouvés sur les suspects avec une arme à feu et des armes blanches. 

Le ministre provincial de l’Intérieur a attesté que certains d’entre eux sont passés aux aveux et ont été ramenés à Bukavu, où le ministère public instruit déjà leur dossier.