Sud Ubangi: le vandalisme et les conflits intercommunautaires à la base de l’insécurité


Gemena et ses environs, au Sud Ubangi

Les actes de vandalisme des démobilisés et les conflits  inter-communautaires sont à l’origine de l’insécurité dénoncée par plusieurs sources concordantes dans le district du Sud-Ubangui, province de l’Equateur. Le week-end dernier, les autorités locales du district ont sollicité le concours de la Monusco pour descendre sur le terrain en vue d’étouffer des conflits en gestation.

Des sources concordantes font état des actes de vandalisme des démobilisés qui terrorisent la population avec des armes de guerre et opèrent parfois avec les anciens uniformes des Forces armées de la RDC.

A Gemena par exemple, deux groupes de démobilisés ont été arrêtés pour vol à main armée et intimidation de la population avec des armes de guerre.

A Gosuma, localité située à 30 kilomètres de Dongo, dans le territoire de Kungu, certains ex-combattants se font passer pour des policiers.

Contacté, l’Inspecteur provincial de la police nationale congolaise, José-Alexandre Bakemo attribue l’insécurité causée par les ex-combattants à l’échec du processus de démobilisation.

Toutefois, il demande aux autorités du district d’aider la police à traquer ces inciviques  et à les mettre hors d’état de nuire.
A cette insécurité, révèlent les mêmes sources, s’ajoutent des conflits entre les communautés établies aux confins des territoires de Budjala et de Kungu,  d’une part, entre les Toyo et les Fawu et d’autre part, entre les Lingonda et les Mongondo-Bendere.

Cette situation d’insécurité a été évoquée vendredi dernier lors de la réunion du comité de sécurité du district du Sud-Ubangi.

A cette occasion, le Commissaire de district a envisagé une mission conjointe de la Monusco et des autorités locales dans le secteur de Dongo, en vue de prévenir tout débordement entre les communautés en conflit.