Nord-Kivu: des milliers de femmes exploitées dans les mines, selon la Monusco


Des femmes travaillant dans une mine artisanale congolaise (Archives)

Des milliers des femmes du Nord-Kivu sont exploitées dans la chaîne d’exploitation des ressources naturelles et cela a un impact négatif sur leur développement. C’est ce qui ressort d’un rapport d’enquête du bureau genre de la Monusco, rendu public le week-end dernier à Goma. Ce rapport s’est davantage focalisé sur le territoire de Walikale, où selon les enquêteurs du bureau genre, cette situation s’observe avec plus d’acuité.

Selon la chef du bureau genre de la Monusco, ces études ont été menées dans le cadre de l’appui au gouvernement congolais dans sa stratégie de protection des civils au Nord-Kivu.

«Une des priorités de la Monusco aujourd’hui, c’est la protection des civils, la protection des droits des hommes et des femmes», a affirmé Mme Asseta Ouedraogo.

Mme Asseta Ouedraogo souligne par ailleurs que le bureau genre de la Monusco au Nord Kivu met l’accent sur ce point. Elle a déclaré :

« Nous avons constaté vers l’Est surtout, que les femmes qui habitent dans les zones minières rencontrent beaucoup de problèmes. Nous avons fait cette analyse et nous nous sommes dit : ce serait intéressant d’avoir un début sur l’impact de l’exploitation artisanale, surtout des ressources minières, sur les femmes et les jeunes filles. »

Elle estime que cette étude pourrait aider la Monusco, le gouvernement congolais, la communauté internationale ainsi que les organisations qui sont sur terrain, à tracer de bonnes stratégies pour une meilleure protection des droits des femmes.

Mme Asseta Ouedraogo précise aussi que le bureau genre de la Monusco mène des études similaires dans cinq autres provinces du pays. C’est notamment au Sud-Kivu, au Katanga, en Province Orientale,  dans les deux Kasaï et dans le district de l’Ituri en Province Orientale.