Santé: la malaria de plus en plus résistante aux antipaludéens


Moustique vecteur de la malaria

Le rapport mondial sur l’efficacité des antipaludéens et la pharmaco-résistance 2000-2010, publié jeudi 18 novembre à Genève, atteste un début de résistance du paludisme à ces médicaments. C’est pourquoi, l’Organisation mondiale de la santé, OMS, invite les pays et notamment  ceux de l’Asie du Sud-Est,  à être de plus en plus vigilants en matière de surveillance de l’efficacité des antipaludéens, afin de faciliter la détection précoce d’une résistance.

Pascal Ringwald de la surveillance de la résistance de médicaments anti-paludiques de l’OMS, explique :

Tous les médicaments recommandés par l’OMS, il y en a cinq, ce qu’on appelle les ATC, contiennent l’artémisine. Et, on s’est rendu compte le paludisme commence à faire de la résistance à ces médicaments en Asie du Sud-Est. Donc, il se pose un problème parce que les patients, au lieu d’être soignés, un ou deux jours comme auparavant, sont toujours parfaitement soignés mais ils restent malades trois ou quatre jours. On est au début de la résistance aux artémisines. Donc les patients sont légèrement moins soignés qu’auparavant.

Pascal Ringwald reconnaît toutefois que pour l’instant, on a pas de remplaçant pour les artémisines. Les chercheurs travaillent pour trouver d’autres médicaments, affirme-t-il.

Il reconnaît aussi que les pays tropicaux ne sont pas concernés par ce traitement. « Néanmoins, on leur recommande de bien surveiller pour voir s’il n’y a pas l’apparition de la résistance  dans ces pays. On ne peut pas le savoir s’il n’y a pas de surveillance », conclut-il.