Masisi: les ex-officiers du CNDP et les Maï-Maï accusés de recruter des jeunes à Kitshanga


Secteur de Kitshanga marqué en rouge

Les populations du secteur de Kitshanga et ses environs, en territoire de Masisi à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Goma, se disent préoccupées par le recrutement des jeunes dans cette région par des ex-officiers du CNDP et les Maï-Maï. Sur place, plusieurs sources parlent même de création d’un centre d’entraînement militaire à plus de 50 kilomètres au nord de Kitshanga. Les responsables militaires des FARDC ont, quant à eux, rejeté ces allégations.

Tout a commencé peu avant le mois d’octobre, lorsque le major Tuyisenge est passé dans les différents établissements scolaires de la place pour recenser les élèves issus d’anciens groupes armés, ont rapporté des sources du secteur de l’enseignement à Kitshanga.

Une liste reprenant les noms de plus d’une dizaine d’élèves, issus d’anciens groupes armés, a été effectivement dressée au cours de cette opération, selon les mêmes sources.

De leur coté, les autorités coutumières de Kitshanga ont affirmé avoir vu sur place, pendant cette période, seize jeunes escortés par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC), pour une destination inconnue.

Ces sources  précisent, sous anonymat, que ces jeunes ne sont jamais rentrés dans leurs familles respectives.

D’autres sources locales indiquent, par ailleurs, que la cité de Muheto, au-delà de la localité de Nyamitaba, serait actuellement sécurisée par seize hommes armés qui ne répondent ni aux ordres des FARDC ni à ceux de la PNC.

A Mpati, d’autres sources ont confirmé que des déplacés ont été pris de force pour ériger un camp d’entraînement à plus de 15 kilomètres du site des déplacés.

Le responsable du 22ème secteur des FARDC a rejeté toutes ces allégations, qu’il qualifie de “rumeur”.

L’opération consistait, a-t-il précisé, à identifier les élèves issus des groupes armés pour assurer leur protection.

Pendant ce temps, les populations locales pensent qu’il s’agit d’une planification d’une nouvelle escalade de violences dans la région.