VIH/sida: une stabilité fragile en RDC

Le taux d’infection au VIH/sida diminue à travers le monde, estime l’Onusida à l’occasion de la célébration ce mercredi 1er décembre de la Journée mondiale de lutte contre cette pandémie. La RDC figure parmi la cinquantaine de pays qui ont réussi à stabiliser la propagation de l’infection. Cette stabilisation reste fragile suite à la baisse de financement de certains partenaires tel que le Fonds mondial.

L’Onusida n’a récolté que la moitié de fonds dont elle avait besoin pour continuer la lutte contre le VIH/Sida dans le monde. Pourtant, cette agence onusienne est le principal partenaire de la RDC dans cette lutte.

La chargée des programmes VIH/sida auprès de Médecins Sans frontières/Belgique, Corine Benazech, a déploré le faible taux d’accès des patients congolais aux traitements anti-rétroviraux. Elle a déclaré:

«La RDC, pour l’actuel programme de lutte contre le VIH/sida, dépend a 87% des ressources extérieures, notamment du bailleur principal qui est le Fonds mondial. Aujourd’hui, seuls 12% des patients sont traités aux médicaments anti-rétroviraux.»

Selon Corine Benazech, trente cinq mille personnes ont accès aux ARV alors que près de deux cent quatre-vingt trois mille personnes qui en ont aussi besoin n’y ont pas accès. Près de quatre-vingt mille personnes meurent chaque année suite au Sida. Et ce chiffre va croissant, selon la même source.

«Tout cela est le reflet vraiment d’un manque accès aux soins et surtout aux traitements anti-rétroviraux, qui augmentent l’espérance de vie. Automatiquement, il va y avoir des conséquences par la suite et beaucoup de décès dus au VIH /Sida», a estimé Corine Benazech.