Kinshasa: libération de 122 détenus à la faveur de la grâce présidentielle


Des prisonniers de la prison centrale de Makala

Cent vingt-deux condamnés dont sept femmes de la prison centrale de Makala ont bénéficié samedi 15 janvier de la libération conditionnelle découlant de la mesure de grâce présidentielle. Selon le ministre de la justice et des Droits humains Luzolo Bambi qui a présidé cette cérémonie, ces détenus, tous des civils,  ont accompli le quart de leurs peines et ont présenté les signes d’amendement particuliers.

Ce n’est pas un blanc sein moins encore un bonus que ces prisonniers libérés ont reçu, a tenu à préciser Luzolo Bambi, ministre de la justice. D’où cette mise en garde directe contre les bénéficiaires de la libération conditionnelle qui quittent la prison centrale de Makala :

Je ne suis pas venu ici pour la fête, je suis venu ici vous avertir que nous vous sortons d’ici avec condition. C’est une libération conditionnelle. Et la condition c’est l’obéissance. Ça veut dire, si vous fautez encore dehors, nous vous prenons et nous retournons ici.

Mise en garde que les libérés on captée. Ils remercient le chef de l’Etat et promettent de ne pas enfreindre la loi.

L’un d’eux explique :

Nous, bénéficiaires de cette mesure de grâce présidentielle et de libération conditionnelle, remercions son Excellence monsieur le président de la République pour la grâce qu’il nous a faite en signant l’ordonnance. Ayant pris conscience de nos fautes, nous lui promettons de ne plus recommencer ces erreurs et lui rassurons notre soutien.

Bien que s’inscrivant aussi dans l’esprit de désengorgement de la prison de Makala, la mesure de grâce présidentielle ne concerne pas les crimes de sang, les assassinats, les violences sexuelles, les viols et les atteintes à la sûreté interne et externe de l’Etat.

Avec ces libérations, la prison centrale de Makala reste avec près de  six mille (5 610 prisonniers) dont 3 821 civils et 1 751 militaires.

Quatre vint-seize femmes s’y retrouvent. La particularité est qu’il y a cent trente et un mineurs dont  quatre filles en conflit avec la loi.

A part les cent vingt-deux libérés, cent cinquante-neuf condamnés qui ont bénéficié de la remise des peines et deux cent douze  de la réduction des peines.