Elections: des opposants demandent à la Monusco de les protéger

Anzuluni Bembe, porte-parole de l'Union sacrée pour l'alternance (USA), octobre 2010 à Kinshasa.Anzuluni Bembe, porte-parole de l’Union sacrée pour l’alternance (USA), octobre 2010 à Kinshasa.

Anzuluni Bembe, porte-parole de l'Union sacrée pour l'alternance (USA), octobre 2010 à Kinshasa.

Une délégation de l’Union sacrée pour l’alternance (USA), une plate-forme de l’opposition, s’est entretenue, mardi 1er février dans la soirée, avec les membres du  bureau politique de la Monusco. Elle a demandé à la mission onusienne de protéger la population, y compris les opposants à l’approche des élections en République démocratique du Congo. Cette requête fait suite à ce qu’elle qualifie d’«intolérance politique», dont seraient victimes les membres de l’opposition politique de la part du gouvernement.

La démarche de l’opposition auprès de la Monusco repose sur le mandat même de cette mission consistant à protéger les civils en RDC, a indiqué le modérateur de l’USA, Anzuluni Bembe.

Selon lui, la classe politique congolaise est constituée de civils qui ont le droit d’être protégés comme tous les autres.

Anzuluni Bembe a insisté pour «que cette protection commence au moment où on prépare les élections.»

Il a, par ailleurs, fait état de la réaction de la Monusco à la demande de sa plate-forme politique:

«Ils nous ont dit: « nous avons une mission de protéger les civils, ne nous amenez pas en dehors de ça »… Nous sommes venus demander la protection dans le cadre de leur mission, et ils nous ont dit dans ce cadre précis, ils peuvent agir»

Anzuluni Bembe:

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Pour aller aux élections apaisées, a-t-il soutenu, il faut, dès le départ, que chaque acteur prenne ses responsabilités.

Cette délégation de l’opposition a été reçue au siège de la Monusco au lendemain de la publication du communiqué de l’Association africaine de défense de droits de l’homme (Asadho), accusant le gouvernement d’entretenir l’intolérance politique à la veille des élections générales de 2011 en RDC.

Cette ONG énumère, dans ce communiqué, quelques cas où elle estime que les membres de l’opposition politique ont été arrêtés, intimidés, menacés et leurs manifestations réprimées ou interdites par les services de sécurité.