 Joseph Kony, leader de la LRA, avec ses lieutenants
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Le district du Haut Uélé, en Province Orientale est toujours en proie aux attaques des rebelles ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA). D’après la société civile de Dungu qui l’affirme, de nombreux cas d’attaques et d’enlèvements sont signalés surtout dans ce territoire. Cependant, le porte-parole du gouvernement congolais indique que ce sont plutôt des Congolais et non des rebelles ougandais qui sont à la base de cette recrudescence d’insécurité.
Depuis le 31 janvier dernier, des hommes armés identifiés par la société civile de Dungu comme étant des rebelles ougandais de la LRA ont mené deux attaques sur l’axe routier Dungu-Isiro.
Bilan : deux morts, trois blessés, des villages entiers pillés et plus de quarante personnes enlevées dans un lieu de deuil.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, pense que ces criminels seraient des Congolais, et non des rebelles ougandais.
Lambert Mende :
« Qui leur dit que ces gens-là sont des Ougandais ? Nous, nous travaillons sur base des renseignements qui sont scientifiquement recoupés et nous sommes équipés pour ça. Est-ce que parce que quelqu’un coupe une route, il devient ougandais ou LRA ? Souvent ce sont nos compatriotes qui se font passer pour les LRA, nos services en ont déjà arrêtés quelques uns. Ils sont transférés à Kisangani et ici [Kinshasa]. Pourquoi ils ne veulent pas croire en leur gouvernement? »
L’Abbé Bénoit Kinalegu de la commission Justice et Paix du diocèse de Dungu estime que cette attitude diminue la confiance de la population vis-à-vis du gouvernement.
« Si le gouvernement lui-même n’accepte pas qu’il y a la LRA et qu’il y a des faits, la population commence petit à petit à perdre confiance au gouvernement. Le gouvernement a tout intérêt à prendre la responsabilité de protéger les civils.»
Certaines organisations humanitaires déployées sur place à Dungu sont aussi d’avis que ce sont des rebelles ougandais de la LRA qui sont à la base de la recrudescence des cas d’attaques armées dans cette partie de la Province Orientale.
