Criminalité: plaidoyer pour l’installation d’un parquet secondaire à Ngandajika

Le procureur de république près le tribunal de grande instance de Kabinda, Charles Katumbakana, a préconisé, lundi 25 avril, l’installation d’un parquet secondaire et d’un tribunal de paix à Ngandajika (Kasaï oriental). Cette juridiction servirait à combattre la criminalité dans ce territoire situé à une centaine de kilomètres de Mbuji-Mayi.

 

Charles Katumbakana a affirmé avoir noté une criminalité croissante lors de sa tournée à Ngandajika, sans pour autant fournir des statistiques.

Cette hausse de la criminalité est liée à la production de la boisson alcoolique, appelée «Lotuku», et du chanvre indien, une activité rentable pour les ménages de ce territoire.  

Charles Katumbakana en explique les causes:  

«Nous sommes en train de lutter contre la fabrication et la vente des boissons alcooliques. Mais, ce n’est pas très efficace pour la simple raison que, apparemment sur quatre maisons qu’on peut prendre comme échantillon, il y en a trois qui en fabriquent. Donc, les enfants étudient, la famille vit de ça, …»

Plus grave encore, a-t-il poursuivi, les autorités locales perçoivent aussi des taxes sur la fabrication et la commercialisation de ces produits pourtant prohibés. Il y a des véhicules qui viennent à Ndandajika pour les acheminer au Katanga.

Il a reconnu que la lutte contre ce trafic se heurte à des difficultés:

«L’appui proprement dit de ceux-là qui doivent sécuriser la justice. La police, c’est une police locale, qu’on a recrutée sur place et [ses éléments], très souvent, ne sont pas efficaces pour agir.»

Déjà, le 12 avril, l’administrateur de territoire, Jean Kayembe, s’est inquiété de la recrudescence des cas de violences sexuelles dans sa juridiction. Cette situation, selon lui, est liée à la consommation, à grande échelle par la population locale, de l’alcool indigène et du chanvre indien.