Kinshasa: des chauffeurs de taxi dénoncent les tracasseries des agents du Bureau 2

Les chauffeurs des taxis et taxis bus de la ville de Kinshasa montent au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient des tracasseries des agents des services de renseignement du Bureau 2 (NDLR : des agents de la police opérant en civil).

Selon eux, ces agents ont abandonné leur mission consistant à chercher les voitures volées et rackettent, à la place, les chauffeurs taxis et taxis bus pour toutes sortes de motifs fallacieux.

«Nous sommes très embêtés par les agents du Bureau 2 qui entrent dans les véhicules et arrachent les clés de contact», a déploré un conducteur rencontré au rond-point Victoire, un des carrefours principaux de la ville de Kinshasa.

Un autre chauffeur interrogé sur le boulevard du 30 juin a regreté que les autorités policières de la ville soient incapables de mettre fin à cette situation malgré les plaintes formulées à ce sujet par l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).

Les responsables de l’ACCO affirment que les autorités de la ville sont informées de cette situation.

«Nous avons rencontré à plusieurs reprises les autorités de Kinshasa pour déplorer cette situation», affirme sous couvert d’anonymat un responsable de l’ACCO qui invite l’autorité policière compétente à mettre un terme à ces pratiques.

Joint au téléphone, dimanche 16 octobre, l’inspecteur provincial de la police de la ville de Kinshasa, le général Jean de Dieu Oleko rejette toutes ces allégations. Le numéro un de la police kinoise dit ne pas être informé de ces comportements.

«S’il y a des cas pareils, ils n’ont qu’à les dénoncer auprès de nous», s’est défendu Jean de Dieu Oleko.