Toujours pas d’examen du budget 2012 au Parlement

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

L’examen du projet de loi budgétaire 2012 n’a toujours pas commencé, a-t-on constaté ce vendredi 21 octobre au Palais du Peuple, siège du Parlement congolais. Certains députés  accusent le gouvernement de n’être «pas encore prêt pour défendre un projet de budget, du reste incomplet.» D’autres conditionnent l’examen de ce texte au  paiement anticipé de leurs indemnités de sortie.

 

L’examen de ce projet de budget exige la présence du 1er ministre, censé le défendre devant les députés nationaux. Or, depuis le dépôt de ce texte à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement ne s’est jamais présenté. 

A ce sujet, Gaston Musemena, député dela Majoritéprésidentielle (MP), a expliqué: 

«Le problème, c’est que le gouvernement n’est pas encore prêt à défendre son budget au niveau de la plénière. Les assemblées provinciales sont en train d’adopter leurs budgets respectifs. Il faudra que le gouvernement central consolide son budget avec les éléments contenus dans les budget [votés par] les assemblées provinciales.» 

Les députés ont aussi indiqué que l’examen de ce budget 2012 ne pourrait intervenir qu’après le débat sur l’exécution du budget 2010. 

Encore une fois, c’est le gouvernement qui est incriminé, comme l’a soutenu Emery Okundji, député de l’opposition: 

«L’exécution des dépenses compte. Certains services ont enregistré des dépassements exorbitants des crédits. Donc, nous ne pouvons pas traiter du budget 2012 sans toutefois savoir comment celui de 2010 avait été exécuté.» 

Hormis ces deux raisons, les indemnités de sortie des députés posent aussi problème. Certains d’entre eux n’hésitent pas de déclarer que la reprise des plénières est conditionnée au paiement de cet argent. 

Entre-temps, les plénières vont de report en reports. Or, les parlementaires, candidats aux prochaines élections pour la plupart, sont appelés à débuter la campagne électorale prévue pour le 28 octobre.

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