Lubumbashi : un début de campagne qui manque de civisme

Affiches et drapeaux déchirés, chansons pleines de haine et d’injures, discours incendiaires diffusés par les médias… Au quatrième jour de la campagne électorale, les candidats et leurs sympathisant multiplient les excès, faisant preuve d’un manque de culture civique.

Dès le jour du lancement de la campagne électorale, des militants d’un parti de l’opposition ont sillonné les grandes artères de la ville de Lubumbashi en brandissant des cartons rouges, synonymes de sanction à infliger à la majorité au pouvoir. Ce que des partisans du pouvoir ont pris comme de la provocation.

Ce même jour, plusieurs affiches de candidats avaient été déchirées par des inconnus.

Au cours de certains meetings, des chansons véhiculant des messages de haine sont entonnés, à côté d’attaques personnelles à peine voilées. Une campagne plus basée sur des injures que sur des débats autour des projets de société.

Face à toutes ces dérives, le secrétaire exécutif provincial de la Ceni/Katanga, Eddy Mutomb, appelle les concernés à éviter la violence et à modérer leur discours.

« Il faut s’accepter avec les défauts que nous avons et respecter les affiches des autres ».

Pour certains analystes, la plupart des militants des partis politiques n’ont pas été formés à l’exercice civique. Ce qui expliquerait en partie ce genre de comportements. Ils demandent aux leaders politiques de chercher à convaincre par des discours constructifs plutôt que de recourir à des propos qui sont de nature à mettre de l’huile sur le feu.