CPI: Mathieu Ngudjolo nie les crimes contre l'humanité mis à sa charge

Mathieu Ngudjolo a comparu lundi 7 octobre devant les juges de la Cour pénale internationale. Il est considéré comme l’un des commandants du Front des nationalistes et intégrationnistes, une milice de l’Ituri responsable de crimes contre l’humanité lors du massacre de Bogoro, le 24 février 2003.

A la barre des témoins, Mathieu Ngundjolo a tout nié. L’ex-chef de milice a affirmé qu’il n’avait pas participé à l’attaque de Bogoro en février 2003.

Ce jour là, a-t-il expliqué aux trois juges, il procédait à un accouchement au centre de santé de Kambutso, où il officiait lorsqu’il n’était pas au combat.

Poursuivi pour crime contre l’humanité, Mathieu Ngundjolo a longtemps expliqué à la cour son parcours.

Au début des années 2000, alors que la guerre fait rage en Ituri, il participe à la défense civile. Mais il affirme n’avoir jamais dirigé le Front des nationalistes et intégristes (FNI) comme lui reproche le procureur.

Lorsque la CPI dresse un mandat d’arrêt contre lui en 2007, Mathieu Ngundjolo se trouve alors au centre de formation militaire de Kinshasa. Transféré au siège de la cour à la Haye aux Pays-bas, il y trouve Germain Katanga.

Les deux miliciens congolais partagent depuis deux ans leur quotidien en prison. Le procureur les accuse d’avoir conspiré ensemble et planifié de concert l’attaque de Bogoro. Mais tous deux nient.

L’audition de l’accusé doit se poursuivre toute la semaine. Mathieu Ngundjolo doit désormais affronter le contre interrogatoire du procureur.

Lire aussi sur radiookapi.net: