RDC: la fête de Noël ne suscite pas l'engouement habituel

Préparatifs de noël le 22/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoPréparatifs de noël le 22/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Préparatifs de noël le 22/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La fête de Noël se déroule sans l’engouement habituel dans quelques villes de la République démocratique du Congo (RDC). Les commerçants de Bukavu et Mbandaka se plaignent d’écouler difficilement leurs marchandises. Les parents, eux, évoquent des difficultés financières qui les empêchent d’offrir à leurs enfants des festivités «convenables». 

Des  parents  rencontrés dans les rues de Bukavu par des reporters de Radio Okapi ont affirmé ne pas pouvoir fêter comme les années précédentes évoquant notamment des difficultés sécuritaires et économiques.

Les marchés de Mbandaka n’ont pas non plus connu d’engouement. Les parents qui achètent des produits venus de Kinshasa ne l’ont pas fait. Les responsables des agences de fret indiquent que la plupart des colis que leurs clients attendaient sont restés à Kinshasa, faute de place dans l’avion.

Les tenanciers des débits de boisson du chef-lieu de l’Equateur craignent de ne pas écouler leurs stocks.

Plaintes des commerçants

Les opérateurs économiques et les vendeurs des marchés de Lubumbashi se plaignent du peu d’engouement des clients pendant les festivités de cette fin d’année. Le poulet, le poisson, le riz, les habits et les articles qui s’écoulent facilement en cette période, traînent sur les étal.

Au marché Mzee Kabila, l’un des plus importants de la ville de Lubumbashi, les vendeurs des poulets ne cachent pas leur déception.

«Ici dans notre marché, on achète difficilement. Nous sommes des éleveurs et nous avons des fermes. Nous élevons des poules et nous en avons en grande quantité. Nous avons engagé d’énormes dépenses pour nos produits, malheureusement  nous vendons très difficilement,» témoigne un vendeur qui explique la situation par les difficultés financières que connaissent les consommateurs:

«Je pense que les gens n’ont pas d’argent, les entreprises ne payent pas leurs travailleurs en cette fin d’année.»

Certains opérateurs économiques évoquent la situation politique que connaît le pays expliquant que la plupart de personnes ne pensent qu’à la situation qui prévaut au pays depuis les élections présidentielle et législatives du 28 novembre. Les clients parlent, eux, de situation sociale et économique difficile.

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