Pour les 10 ans de Radio Okapi, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a salué samedi 25 février le professionnalisme de ce média qui, selon lui, a joué un rôle important dans la réunification et la démocratisation de la RDC. Le ministre de la Communication et Médias invite toutefois Okapi à « prendre plus de distance » par rapport à ses bailleurs de fonds.
« Nous venions d’une période particulièrement perturbée, avec trois zones imperméables entre les trois provinces du pays. Okapi était le seul moyen de connexion », a témoigné Lambert Mende.
Avant la tenue du dialogue entre Congolais à Sun City, en Afrique du Sud, la RDC était en effet divisée en trois zones : l’une sous le contrôle du gouvernement avec Kinshasa pour capitale, les deux autres occupées respectivement par la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), appuyée notamment par le Rwanda, et celle du Mouvement de libération du Congo (MLC), soutenue par l’Ouganda.
Tout en reconnaissant le professionnalisme de radio Okapi, le porte-parole du gouvernement dit relever « de temps en temps quelques digressions ».
« Même lorsque nous ne sommes pas d’accord, nous le disons, et Okapi nous le laisse dire. Je pense que c’est pour nous l’essentiel », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Lambert Mende invite radio Okapi à « prendre un peu de distance par rapport aux agendas politiques de certaines puissances qui composent les Nations unies, qui sponsorisent Okapi à travers Monusco ».
« Je pense qu’il y a souvent une sorte de conformisme qui peut gêner la recherche de la vérité. Je pense que celui qui fait le moins de dégâts à ce principe de la profession, c’est quand même radio Okapi. Et donc, au royaume des aveugles, disons que le borgne est roi », a-t-il conclu.
Radio Okapi, « le reflet de la société congolaise »
Interrogé au sujet du dixième anniversaire de radio Okapi, Jacques Djoli, vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), s’est dit « heureux » de considérer que son institution entretient un partenariat privilégié avec Radio Okapi.
« La Radio Okapi a accompagné les institutions d’appui démocratique par les élections, aussi bien dans les informations mais aussi dans la formation et l’éducation civique électorale, et aux moments cruciaux de déroulement des scrutins », a-t-il affirmé.
Pour Jacques Djoli, Radio Okapi est un élément structurant de la scène politique congolaise contribuant énormément dans l’avènement d’un Etat de droit et démocratique.
Le vice-président de la Ceni a déclaré qu’Okapi peut parfois apparaître comme « une radio qui n’annonce que de mauvaises nouvelles », parce qu’elle rapporte « la réalité d’un Etat post-conflit, fragile, mais qui se bat pour son émergence ».
« Et je crois que la radio Okapi n’est que le miroir, le reflet d’une situation environnementale globale de notre pays», a-t-il souligné.
À l’occasion du dixième anniversaire de la Radio de la paix, Jacques Djoli l’invite à renforcer son professionnalisme et « annoncer aussi beaucoup de bonnes nouvelles ».
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