Nord-Kivu: des rebelles FDLR et Pareco occupent 2 camps des déplacés à Masisi

Des rebelles des FDLR dans la forêt de Pinga, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le 6 février 2009

Plusieurs familles déplacées qui ont fui des combats dans les villages de Bibwe, Kivuye et Kitso décrient des exactions dont elles sont victimes de la part des éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et de Pareco à Masisi (Nord-Kivu). Deux camps de déplacés de Mpati sont passés sous le contrôle de ces rebelles le vendredi 13 avril.

Le même jour, une délégation de la Monusco s’est rendue à Mpati pour constater la situation des déplacés. Une femme trouvée sur place a affirmé:

« Ces combattants nous tracassent mais nous n’avons aucun moyen de défense et en plus nous ne pouvons pas quitter ce camp car ces combattants bloquent toutes les issues ».

Elle ajoute que personne ne peut quitter Mpati parce que les rebelles de la coalition FDLR-Pareco ont érigé des barrières dans la localité et leur ravissent leurs biens.

« Dans le camp, ils nous exigent de leur trouver des poules et des chèvres alors que nous sommes dépourvus de tout. Nous n’avons pas de paix parce que nous sommes sous l’autorité des combattants FDLR et Pareco. Nous souffrons beaucoup car nous n’avons pas de médicaments, de l’eau ni de nourriture. Nous n’avons même pas d’installations hygiéniques», a-t-elle poursuivi.

A part le camp des déplacés de Mpati, plusieurs autres ménages sont installés dans les camps de Kitso et Nyange. Dans ce dernier camp situé à 6 kilomètres de Mpati, de centaines des ménages sont pris en otage par la coalition des FDLR et de Pareco, ont affirmé des témoins.

Les deux groupes accusent ces déplacés de collaborer avec leurs belligérants.

« Je demande au gouvernement de nous venir en aide en nous envoyant des militaires pour notre sécurité car nous ne savons plus quoi faire», a renchéri l’une des victimes.

Selon elles, ces groupes armés opèrent dans les camps des déplacés après le retrait des militaires FARDC. Ces derniers ont quitté leurs positions dans plusieurs villages il y a plus d’une semaine. Les raisons de leur retrait ne sont pas encore connues. Difficile pour l’heure d’indiquer le nombre de déplacés car plusieurs mouvements de la population ont été observés dans ce secteur ces derniers jours.

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