Les pays des Grands Lacs créent un Centre de fusion des renseignements

Alphonse Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL (photo cirgl.org)

Les douze Etats membres de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) ont lancé, mercredi 13 juin à Goma, les activités du Centre conjoint de fusion des renseignements. Objectif : mettre en commun leurs renseignements pour lutter contre les groupes armés, le terrorisme et l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la sous-région. Ce centre est basé à Goma. Les chefs des services des renseignements, les représentants militaires ainsi que des autorités politiques de ces pays ont participé à cette cérémonie.

Le secrétaire exécutif de la CIRGL, Alphonse Ntumba  Lwaba, a affirmé que des groupes armés comme les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), l’ADF/Nalu, la LRA et le FNL constituent une menace et un obstacle pour la paix et la sécurité dans la sous-région.

Il a déclaré :

« Ce centre sera donc un instrument qui va permettre de collecter les renseignements sur ces groupes, les analyser et les mettre ensemble afin de lutter efficacement contre ces forces négatives qui écument la région des grands-lacs. Ce centre va également nous permettre de savoir comment ces groupes armés se forment, comment ils recrutent les gens, comment ils se ravitaillent et comment ils se déploient à travers toute la région des Grands lacs ».

Pour le ministre congolais de l’Intérieur et Sécurité, Richard Muyej, la création de ce centre marque « un point de départ de la nouvelle ère pour les pays des Grands lacs notamment la RDC qui est à la recherche de la paix et de la stabilité. Mais également un ouf d’espoir pour  le peuple congolais qui en a assez du cycle des violences ».

L’Est de la RDC est une zone secouée par des conflits armés depuis plus d’une décennie. Au début du mois d’avril dernier, les tensions ont repris de plus belle après l’accalmie observée lors des élections présidentielle et législatives de novembre 2011.

Des militaires de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont déserté les rangs de l’armée dans les territoires de Masisi, Walikale et Rutshuru au Nord-Kivu. Un mouvement qui s’est étendu au Sud-Kivu voisin.

Certains d’entre eux, considérés comme proches du général Bosco Ntaganda, avaient alors occupé plusieurs localités du Nord-Kivu avant d’être délogés à la suite d’une offensive de l’armée régulière lancée début mai. D’autres ont créé un mouvement rebelle, le M23.

L’armée congolaise engagée dans des combats contre les mutins a délaissé certaines zones, désormais en proie à des groupes armés nationaux et étrangers.

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