Kinshasa : les abonnés s'opposent à l’opération de recouvrement forcé de la Snel

Logo de la société nationale d’électricité(SNEL). immordc.net

Les abonnés de Kinshasa s’insurgent contre la vaste opération de recouvrement des factures que la Société nationale d’électricité (Snel) a lancée depuis une semaine dans la capitale congolaise. A Kinshasa, les agents de la Snel, avec leurs listes de factures de consommation non payées, sont qualifiés d’escrocs.

Pour certains, ces factures remontent à l’an 2000 et pour d’autres elles datent de quelques années avant.

Ce qui suscite des multiples contestations de la part des abonnés qui estiment avoir bel et bien payé toutes ces factures.

La plupart des abonnés ne reconnaissent pas avoir des dettes de plus de dix ans comme le prétend la Société nationale d’électricité (Snel), estimant qu’elle recouvre l’argent qui ne lui est pas du.

«J’ai acheté ma parcelle en 2006 mais la Snel m’a envoyé des factures de recouvrement pour 2001 alors qu’il n’y avait pas encore du courant dans la parcelle. Deuxièmement, pour des factures que j’ai payées et ils me disent que cet argent n’est pas entré dans leur caisse. Je ne vais pas les payer deux fois. Je trouve que c’est une sorte d’escroquerie», a déclaré un abonné du quartier Livulu, commune de Lemba.

Bon nombre de clients se trouvent cependant dans l’incapacité de prouver qu’ils avaient réellement honoré leurs factures puisque ayant déjà perdu les preuves de paiement.

Cet abonné du quartier Ma campagne, commune de Ngaliema, partage la responsabilité entre la Snel et la clientèle:

«D’une part, on n’a pas pu préserver toutes les preuves de paiement et de l’autre part la Snel ne pouvait pas envoyer à ses clients 15 factures à la fois soit disant non payées».

Du coté de la SNEL, les agents commerciaux qui ont requit l’anonymat soupçonnent les volontaires qu’ils utilisent pour le recouvrement d’avoir empoché l’argent des factures payées.

Les efforts de la Radio Okapi de faire réagir la direction provinciale de Kinshasa de la Snel se sont avérés vains.

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