Ituri : Moïse Nyarugabo appelle les miliciens à cesser de faire souffrir « leurs propres communautés »

Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu’il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )

Le sénateur Moïse Nyarugabo a appelé vendredi 20 juillet les groupes armés à cesser de faire souffrir « leurs propres communautés ». Selon lui, aucun de ces groupes armés n’a une puissance de feu suffisante pour prendre le pouvoir à Kinshasa. De ce fait, leur activisme ne fait que causer la souffrance des populations civiles innocentes, sans atteindre l’Etat qu’ils disent pourtant combattre.

« S’il y a vraiment des miliciens, des groupes armés qui m’écoutent, je leur demande de réfléchir par deux fois à leurs objectifs et surtout à la chance de les atteindre », a-t-il affirmé.

Pour ce sénateur, aucun de ces groupes armés ne va « quitter Bunia ou Goma, faire une marche, et aller changer le régime à Kinshasa ».

« Je peux me tromper, je suis humain, mais je ne vois pas un mécanisme d’un groupe armé qui aurait une telle puissance de feu. Si c’est juste pour tirer autour de soi et terroriser la population locale, tuer, empêcher les gens d’aller aux champs, de faire du commerce ou de paitre leurs vaches, on fait du mal à ses proches, à ses parents, à sa famille, à sa communauté, plutôt qu’à l’Etat », a-t-il argumenté.

En séjour privé à Bunia, le sénateur Moise Nyarugabo, a aussi affirmé que les violences causées par ces miliciens réussit à retarder l’Etat dans ses projets de développement.

Les violences causées par les groupes armés en Ituri comme dans tout l’Est de la RDC ont causé plusieurs victimes ces derniers mois.

En Ituri, la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata a enlevé, dimanche 15 juillet dernier, cinq éleveurs dont l’un a été relâché, moyennant 150 USD. Le sort des quatre autres n’est pas encore connu, selon des sources locales.

Le 17 juillet dernier, la Société-civile a dénoncé le recrutement des jeunes par des groupes armés dans la région de Berunda, à environ 200 kilomètres au nord de Bunia.

Le 24 juin dernier, les combattants Maï-Maï du chef milicien Morgan ont attaqué la réserve de faune d’Epulu et tué deux gardiens de la réserve, l’épouse d’un gardien et emmené de dizaine de femmes pour les réduire en esclaves sexuelles.
Quinze okapis ont aussi été tués lors de cette attaque.

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