Rébellion du M23 : l’appui de la Monusco aux FARDC est d’abord dissuasif

Bunagana, Nord Kivu, le 23 mai 2012, les casques bleus indiens de la Monusco avec leur blindé dans la cité de Bunagana avant sa chute entre les mains des mutins du M23. © MONUSCO/Sylvain Liechti

La Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) appuie les Forces armées de la RDC depuis le déclenchement de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu. Le porte-parole militaire intérimaire de la mission onusienne, le commandant Thibaut De Lacoste a expliqué mercredi 25 juillet que ce soutien consiste dans un premier temps à la démonstration avant de recourir à la force si les rebelles franchissent la ligne rouge.

« Cette démonstration de force consiste en un survol bas de l’aéronef au-dessus des positions qui ont été identifiées et permet de passer le message selon lequel les individus au sol ont été repérés et qu’on peut les surveiller et suivre leurs évolution», a déclaré le commandant Thibaut De Lacoste au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies au quartier général de la Monusco.

Il a indiqué que le deuxième pallier consiste à « tirer des fusées éclairantes qui sont un peu visibles ».

« Elles ont pour but de dire : attention, nous ne vous avons pas seulement vu mais nous sommes aussi capables d’ouvrir le feu sur vos positions », a-t-il précisé.

Selon lui, les forces de la Monusco pourraient recourir aux munitions réelles dans le troisième pallier.

« Les munitions réelles sont délibérément tirées à côté des positions visées. Le message est clair : nous vous avons vu, nous sommes non seulement capables de tirer mais aussi de vous avertir sur les effets éventuels de nos tirs si vous franchissez la ligne rouge », a expliqué le porte-parole militaire intérimaire de la Monusco.

La Monusco combat, depuis le déclenchement de l’insurrection des rebelles du M23 en fin avril, aux côtés des FARDC. Les deux forces ont bombardé jeudi 12 juillet des bases des rebelles du M23 dans la zone de Nkokwe et Bukima, entre 5 et 10 km à l’Est de la route qui va de Rutshuru à Goma.

Le patron de la mission onusienne, Roger Meece, avait réitéré, mardi 10 juillet, l’engagement des casques bleus dans la protection des civils dans les grandes agglomérations de la province du Nord-Kivu.

Des zones spécifiques ont été créées dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu pour protéger les populations civiles contre les attaques des groupes armés. Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Basse avait annoncé, mercredi 11 juillet à Kinshasa, que des bases opérationnelles ont été déployées aux alentours des agglomérations importantes du territoire pour la sécurité des populations civiles.

Lire aussi sur radiookapi.net: