Nord-Kivu: le colonel Badege des FARDC fait défection à Nabiondo

Armes à main, les militaires de Fardc concentrés lors du défilé du 30 juin 2010. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’administrateur de territoire de Masisi a annoncé, ce samedi 28 juillet la défection du commandant du 2è bataillon du 410è régiment FARDC base à Nabiondo, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Goma dans le Nord-Kivu. Selon lui, le colonel Eric Badege et plus d’une centaine de militaires se sont dirigés, vendredi, vers Rubaya, à 80 kilomètres au nord de Nabiondo. Cette information a été confirmée par plusieurs sources concordantes. 

L’administrateur de Masisi, Marie-Claire Bangwene, a confirmé que le commandant du 2è bataillon du 410è régiment des FARDC n’était plus à son poste à Nabiondo, depuis vendredi. Avant d’arriver à Rubaya, selon la même source, le colonel Eric Badege a rencontré le commandant du 810è régiment à Birambwe pour justifier son départ de Nabiondo.

Il lui a dit avoir quitté l’armée, lui et ses hommes, pour avoir enregistré trois d’arriérés de soldes. Une centaine de militaires, a témoigné l’administrateur, se sont désolidarisés du colonel Badege sur place à Birambwe.

Ce denier les a désarmés, avant de poursuivre son chemin vers Rubaya. Les militaires désarmés se trouvent à Sake, selon des sources locales.

Le colonel déserteur a avec lui un nombre non déterminé d’armes, de munitions et d’autres militaires. Le commandant du 810è régiment des FARDC à Nabiondo ainsi que le président de la société civile de Sake ont confirmé toutes ces informations.

D’autres officiers ont quitté l’armée dans cette province. Il s’agit notamment du commandant du 805erégiment du camp de Nyongera, dans le territoire de Rutshuru , le colonel Innocent Kayina, qui avait fait défection dans la nuit de samedi 7 avril.

Selon des sources militaires, cet officier avait emmené avec lui soixante-dix hommes et détruit deux jeeps neuves appartenant aux militaires des FARDC et un dépôt de munitions avant de détaler.

Des militaires déserteurs se réclamant du haut commandement militaire de l’Armée nationale congolaise (ANC) avaient annoncé, dimanche 6 mai, la création d’un nouveau courant politico-militaire, dénommé: Mouvement du 23 mars (M23). D’après un communiqué de presse signé par le lieutenant Colonel Kazarama Vianney, qui en est le porte-parole, le but de ce mouvement est de redynamiser l’accord de paix signé en 2009 entre le gouvernement congolais et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

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