Affaire Chalupa: le ministère public n’a pas de preuves, selon la défense

L’opposant Pierre-Jacques Chalupa, incarcéré pour détention illégale de la nationalité congolaise et son épouse le 30/07/2012 à la prison centrale de Makala (Kinshasa). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La partie défenderesse a accusé le ministère public de ne pas être en mesure de prouver la culpabilité de son client, Pierre-Jacques Chalupa, accusé de détenir une fausse attestation d’acquisition de la nationalité congolaise. Au cours de l’audience foraine tenue jeudi 2 août à la Prison centrale de Makala, à Kinshasa, un des avocats de Chalupa, Me Kabengela Ilunga, a également affirmé que le ministère public n’a pas pu prouver que Chalupa détient un faux passeport congolais et une fausse carte d’électeur.

«Le ministère public vient de tomber d’accord avec nous que toutes les autres préventions qu’il a ajoutées sur sa requête n’étaient que la résultante de la première prévention. Nous allons en tirer des conséquences le moment venu, du moins nous avons noté aujourd’hui que le ministère public est dans l’impossibilité de prouver d’autres infractions mises à charge de notre client», a déclaré Me Kabengela Ilunga.

Confiant à la poursuite du procès, la défense ne pense pas à l’expulsion de son client estimant qu’il n’a qu’une seule nationalité, la nationalité congolaise.

«Lui retirer ou détruire les actes qu’il détient, c’est faire de lui un apatride et là, la RDC ira à l’encontre de la loi internationale, interdisant la création des apatrides», a conclu l’avocat de Chalupa.

Ainsi, le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema a clôturé l’instruction de toutes les préventions portées contre Pierre-Jacques Chalupa, en attendant le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries de la défense lundi 6 août prochain.

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