Les Africains demandent au FMI et à la Banque mondiale de financer la production d'électricité sur le continent

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)

Les participants au Caucus africain ont demandé, jeudi 2 août, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI) d’accorder plus de financement pour accroître la production de l’énergie électrique en Afrique. Ce financement viserait notamment les pools énergétiques des barrages hydroélectriques Inga III et le Grand Inga en République démocratique du Congo. Les gouverneurs des banques nationales africaines et les ministres des Finances réunis à Kinshasa du 1er au 2 août 2012 ont formulé cette demande dans la déclaration finale de leurs assises.

Lors du caucus africain de 2011, les participants avaient formulé les mêmes recommandations aux institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le FMI), estimant que le déficit permanent d’électricité constitue un frein au développement du continent.

Ils avaient demandé aux institutions de Bretton Woods de financer quatre charniers hydroélectriques. Il s’agit des barrages :

  • Inga III et Grand Inga en RDC pour l’Afrique australe
  • Lom Pangar au Cameroun pour la partie l’Afrique centrale
  • Des projets de Souapiti et Kaleta, en Guinée pour l’Afrique occidentale
  • Du projet géothermique de la vallée du Rift, au Kenya pour l’Afrique de l’Est

Ces recommandations n’ont à ce jour produit des effets palpables qu’au Cameroun avec le début d’exécution du pool énergétique de Lom Pangar, comme l’a souligné le vice-premier ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko.

« Parmi les projets énergétiques intégrateurs qui avaient été retenus un premier projet est en cours de démarrage. Celui de Lom Pangar au Cameroun. C’est ici le lieu pour moi de féliciter l’ensemble de gouverneurs pour ce succès qui représente un résultat tangible des efforts menés par votre organisation au cours de ces dernières années », a-t-il déclaré.

Daniel Mukoko s’est dit impatient de voir se concrétiser les projets Inga III et Grand Inga au bénéfice de la RDC et d’une bonne partie de l’Afrique.

Les gouverneurs africains accrédités auprès des institutions de Brettons Woods ont convenu de stimuler la croissance agricole en Afrique, de promouvoir l’entreprenariat et l’industrie manufacturière et accroitre le nombre de cadres africains à tous les échelons de ces institutions.

Le Caucus africain est une instance informelle qui rassemble les ministres des Finances et la plupart des gouverneurs des banques centrales d’Afrique qui discutent du développement du continent.

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