Francophonie: les Chefs d’Etat demandent des «sanctions ciblées» contre les criminels dans l’est de la RDC

De gauche à droite: le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf; le président congolais, Joseph Kabila Kabange; le président sénégalais Macky Sall et la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la conférence de presse marquant clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le XIVe sommet de la Francophonie s’est clôturé le dimanche 14 octobre à Kinshasa. Dans leur résolution sur la situation en République démocratique du Congo, les chefs d’Etat et de gouvernement ont appelé le conseil de sécurité de Nations unies à adopter « des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la RDC ». Le Rwanda a émis des réserves sur cette demande.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays francophones affirment tenir les dirigeants des FDLR, de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) et  de tous les autres groupes armés pour responsable des violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire dans l’Est de la RDC dont des violences sexuelles, des recrutements forcés et des meurtres, exigeant de ces mouvements qu’ils « déposent les armes et mettent fin immédiatement à ces exactions et à toute forme de violence ».

Dans leur résolution, les chefs d’Etat et de gouvernement ont également affirmé leur soutien « à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à l’indépendance politique de la RDC et des tous les Etats de la région ».

Ils ont demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter « des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la RDC ». Mais le Rwanda que la RDC, l’ONU et les ONG accusent de soutenir les rebelles du M23 a émis des réserves sur cette demande, peut-on lire dans le texte de la résolution.

Le gouvernement rwandais a toujours nié apporter son soutien au M23, estimant que la crise actuelle dans le Kivu est une affaire interne à la RDC.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie soutiennent par ailleurs « les actions que mènent les pays de la région des Grands lacs dans le cadre des rencontres successives de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs visant à trouver une issue à la situation sécuritaire dans la région ».

Les chefs d’Etat des Grands Lacs ont résolu de déployer une force internationale neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour lutter contre les groupes armés. Cette force devra être déployée sous le mandat de l’ONU et de l’Union africaine.

Ils ont également décidé de tenir le XVe sommet de la Francophonie à Dakar, la capitale du Sénégal.

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