Ituri : la Croix Rouge plaide pour la construction d’une morgue à l’hôpital général de Bunia

Des volontaires, des policiers et les membres de la Croix Rouge National, tentent de dégager les corps calcinés ce 20/05/2011 à Kinshasa, lors d’un incendie qui avait tué six membres d’une même famille. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Croix Rouge de du territoire de l’Ituri plaide pour la construction d’une morgue avec une chambre froide dans l’enceinte de l’hôpital général de Bunia en Province Orientale. La chargée de communication de cette structure, Nadège Odja, a expliqué, mardi 4 décembre que cette œuvre permettra aux familles éprouvées d’enterrer leurs morts dans des conditions voulues et pas dans la précipitation comme c’est le cas aujourd’hui.

Selon Nadège Odja, l’Hôpital général de Bunia dispose juste d’une salle des morts située au sous quartier Bigo 2. Cette salle reçoit les cadavres qui viennent de plusieurs autres structures médicales de la place.

« On a trouvé un corps qui était déjà décomposé, on a trouvé encore un autre corps soit disant que c’est un prisonnier qui était malade, on l’a amené à l’hôpital, et il était mort à partir de l’hôpital. On a fait le nécessaire pour l’enterrer malgré nous, on n’était pas bien équipé », a-t-elle déclaré.

Nadège Odja fustige les conditions « inhumaines » de conservation de conservation dans la chambre des morts de l’hôpital.

« La chambre là ne correspond pas à une morgue. Il n’y a pas de chambre  froide, il n’y a pas de groupe. Nous demandons qu’on puisse réhabiliter cette salle des morts. Il faut respecter les morts. Ça ne veut pas dire quand quelqu’un  meurt ça devient  un animal, non. Il faut le mettre dans les conditions qu’on peut le garder dans une chambre froide, et puis il faut mettre un gardien de morts », a affirmé Nadège Odja.

De son côté, le médecin directeur de l’hôpital général de Bunia, le Dr Pascal Mbukana, précise que la construction d’une morgue est une activité planifiée en 2013. Il dit attendre le financement auprès du gouvernement ou des bailleurs extérieurs.

Lire aussi sur radiookapi.net: