Grands Lacs : la paix et la stabilité « dépendront des dirigeants de la région »

Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Onu.Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, doivent arriver le 22 mai prochain à Kinshasa pour entamer une tournée dans la région des Grands Lacs. Dans un communiqué conjoint publié le jeudi 16 mai, les deux personnalités ont affirmé que c’est principalement des dirigeants de la région que dépendront la paix, la stabilité et la croissance économique.

Onze pays africains ont signé le 24 février dernier à Addis-Abeba un accord pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC. Cet accord prévoit notamment que les dirigeants de la région agissent, avec l’appui de la communauté internationale, pour tenter de régler les problèmes communs de sécurité et de développement.

« Dans les jours qui viennent, indiquent Ban Ki-moon et Jim Yong Kim  dans leur communiqué, nous nous rendrons en Ouganda, en République démocratique du Congo et au Rwanda pour rencontrer les dirigeants de la région et annoncer une série d’engagements précis propres à accélérer le développement et à consolider la paix ».

Les deux personnalités rappellent que l’accord d’Addis-Abeba « est le fruit d’efforts concertés de l’Onu, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, de la Communauté de développement de l’Afrique australe et de l’Union africaine ».

Selon le secrétaire général des Nations unies et le président de la Banque mondiale, cet accord repose sur le constat suivant :

« Pour mettre fin à la succession de conflits catastrophiques qui ont déchiré la RDC, il faut aborder les choses sous un angle nouveau. Il ne suffit pas de gérer les crises et les retombées des hostilités. Nous devons nous attaquer aux causes profondes ».

L’Est de la RDC est en proie à des conflits armés depuis près de deux décennies, occasionnant notamment des morts et des déplacements des milliers de personnes.

« Plus de 3 millions de Congolais ont dû fuir pour se mettre en sécurité ; 2,6 millions sont déplacés dans le pays et 450 000 sont réfugiés dans les pays voisins », indique le communiqué de Ban Ki-moon et Jim Yong Kim qui fait également état de :

  • plus de 7 millions d’enfants qui n’ont pas accès à l’instruction
  • quelque 2,4 millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë
  • quelque 6,3 millions de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire

Les deux personnalités s’engagent à ce que les deux organisations dont ils sont à la tête « collaborent de plus près, selon des formules nouvelles, pour que l’application des volets de l’Accord [d’Addis-Abeba] se rapportant aux questions politiques et à la stabilité aille de pair avec le développement économique indispensable à une paix et une stabilité durables ».

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