Flavia Pansieri: «Les habitants de Mambasa ont le droit de vivre dans la quiétude»

Le point A en rouge, le territoire de Mambasa, dans la Province-Orientale (RDC)

Le haut commissaire-adjoint de l’Onu aux droits de l’homme, Flavia Pansieri, a indiqué, samedi 24 août, que «les habitants de Mambasa ont le droit de vivre dans la quiétude comme tous les citoyens du monde loin des exactions dont les violences sexuelles».

Elle l’a dit à l’occasion de la remise à l’Etat congolais du bâtiment du commissariat de la Police spéciale de protection de l’enfant et de la femme, à Mambasa, à 260 km de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale).

Construit sur fonds propre de la Monusco, ce bâtiment comprend entre autres les bureaux, une salle des réunions et des installations sanitaires et il est équipé en meubles.

La mission onusienne a également remis des motos à cette unité de la police.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de renforcement du système sécuritaire et lutte contre les violences sexuelles à Mambasa. Selon l’Hôpital général, plus de 1 100 cas sont répertoriés depuis janvier dernier.

Flavia Pansieri explique le sens de cet appui à la police:

«Il est important que nous puissions être ici pour donner appui à la population et aux efforts des autorités pour garantir la paix».

Pour sa part, la police nationale se dit réconfortée par cet aide.

L’inspecteur adjoint de la police en Province Orientale, général Kamana, a remercié la Monusco et demandé aux usagers de ces équipements de les gérer en bon père de famille.

Le 1er août dernier, la ministre de Santé et Genre de la province Orientale, Jeanne Alasha avait accusé le chef milicien Morgan d’exploiter sexuellement des femmes prises en otage:

Le chef milicien Morgan garde beaucoup de femmes qu’il a prises en otage dans la forêt de Mambasa et qui sont devenues ses esclaves sexuels et ses femmes».

La ministre avait précisé que ces femmes avaient été prises otage en juin 2012 lors d’une attaque des rebelles dirigés par Sadala alias Morgan dans la réserve de faune à okapi.

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