RDC: la reprise des localités par l’armée, un « message » aux miliciens, selon Martin Kobler

Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC le 28/08/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de l’Onu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a invité tous les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC « à déposer les armes en faveur de la paix ». Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies qui s’est tenue mercredi 30 octobre à Kinshasa, il a indiqué que la reconquête de plusieurs territoires dans cette partie du pays par l’armée congolaise, appuyée par la mission onusienne, devrait servir de « message » à tous les miliciens.

« C’est aussi un message pour les autres de rentrer sur la voie de la paix et de déposer les armes afin que le gouvernement restaure l’autorité de l’Etat », a souligné Martin Kobler, invitant tous les miliciens à déposer les armes.

« Tous les groupes [armés] dans l’Est de la RDC doivent déposer les armes », a précisé Martin Kobler, promettant des actions qui « vont cibler tous les groupes armés y compris les FDLR [les rebelles rwandais], les Maï-Maï et l’ADF/Nalu ».

Depuis la reprise des combats le vendredi 25 octobre dernier entre les FARDC et le M23, l’armée loyaliste a pris le contrôle d’importantes positions des rebelles notamment à Kibumba, Kiwanja, Rutshuru, Rumangabo et Bunagana.

Après ce succès militaire, Martin Kobler envisage une surveillance de la frontière entre la RDC et le Rwanda pour prévenir toute autre éventualité. « Et cette action, rappelle-t-il, s’inscrit dans le cadre du mandat de la Monusco tel que défini dans la résolution 2098 ».

« C’est très important de voir une surveillance entre la RDC et le Rwanda. C’est notre mandat. Pendant les derniers jours, on avait des rapports des tirs qui étaient entendus d’un territoire à l’autre et nous avons demandé à notre commandant de la Force [de la Monusco] d’organiser cette surveillance de frontière », a poursuivi le chef de la mission de l’ONU.

La RDC, les Nations unies et plusieurs organisations accusent le Rwanda de soutenir la rébellion du M23. Mais Kigali a toujours démenti.

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