Concertations nationales : la recommandation la plus importante a été appliquée, selon Mende

Lambert Mende Omalanga, Ministre congolais de la Communication et des médias, lors d’une interview à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« La plus grande, la plus importante des mesures qui était la fin de la guerre qu’on nous faisait à l’Est a été accomplie. Je pense que maintenant la rébellion du M23 a été vaincue. C’est la première promesse que les concertations nationales ont arraché du chef de l’Etat », a estimé mercredi 6 novembre Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais. 

Deux semaines après leur annonce, la plupart des mesures annoncées par Joseph Kabila en réponse aux recommandations des concertations nationales ne sont pas encore appliquées. Le chef de l’État congolais avait notamment annoncé la formation d’un gouvernement de cohésion nationale qui comprendrait des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile.

Au sujet de la formation de ce gouvernement, Lambert Mende appelle à la patience, expliquant que le chef de l’Etat n’avait pas donné de délai pour la formation de cette équipe de cohésion nationale.

« Je pense qu’on ne presse pas un président de la République. Un président responsable consulte les gens. Il va proclamer. Il l’a promis, ça va se faire », indique-t-il.

Concernant la poursuite du processus électoral dans « un délai relativement court », autre promesse de Joseph Kabila, Lambert Mende affirme qu’il y a des séances de travail entre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et certaines institutions.

Grâce présidentielle

La mesure de grâce présidentielle collective décrétée par Joseph Kabila le 23 octobre dernier n’a  pas encore été appliquée non plus. Cette grâce porte sur la commutation de la peine capitale en celle d’emprisonnement à perpétuité, la réduction de la perpétuité à vingt de prison et la remise des peines infligées à certains prisonniers.

La même ordonnance enjoignait au ministre de la Justice de faire appliquer cette décision. Les efforts de Radio Okapi pour interroger à ce sujet la ministre de la Justice, Wivine Mumba Matipa, n’ont pas abouti.

Mais des sources judiciaires renseignent que la ministre devait d’abord établir une liste de toutes les personnes détenues dans les prisons congolaises avant de déterminer lesquelles vont bénéficier de la grâce présidentielle.

Pour sa part, le collectif des avocats de ces prisonniers estime que l’application de cette grâce ne devrait pas prendre autant de temps. Il dénonce plutôt un blocage dans l’exécution de cette ordonnance.

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