Accord d’Addis-Abeba : les pays signataires réaffirment leurs engagements

Les participants au VIIè sommet extraordinairedes chefs d’Etat de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) à Kampala (Jeudi 5 septembre 2013)

Les Etats signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région des Grands Lacs se sont réunis ce vendredi 31 janvier en marge du XXIIe sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ils ont réaffirmé leur engagement pour la mise en œuvre de cet accord et leur attachement à la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous les pays de la région. 

Dans leur déclaration finale, les onze Etats se sont engagés à continuer à mener des efforts concertés pour la mise en œuvre de l’Accord-cadre, y compris par le biais d’un dialogue politique large sur des sujets d’intérêts communs.

Ils ont salué la conclusion positive du  Dialogue de Kampala entre le gouvernement congolais et le M23. Kinshasa et le M23 ont signé en décembre dernier à Nairobi au Kenya deux documents concluant leurs discussions entamées à Kampala en décembre 2012.

Les participants à cette réunion ont noté que la situation dans l’Est de la RDC restait fragile et ont exhorté le gouvernement de la République Démocratique du Congo à étendre, sans tarder, l’autorité de  l’État sur l’ensemble du territoire et à renforcer davantage les services de sécurité et les institutions judiciaires.

En outre, ils ont appelé les pays de la région à coopérer et prendre les mesures nécessaires pour neutraliser les groupes armés illégaux, combattre l’impunité pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, violences sexuelles liées aux conflits et autres violations flagrantes des droits de l’homme, ainsi que de mener des actions appropriées contre les personnes visées par le régime de sanctions des Nations Unies.

Les Etats signataires de l’Accord d’Addis-Abeba demandent à tous les groupes armés actifs en RDC et dans la région de cesser immédiatement leurs activités, de déposer les armes, et de poursuivre leurs objectifs par des moyens politiques pacifiques.

Par ailleurs, ils sont tombés d’accord sur le soutien à accorder aux initiatives de développement, particulièrement celles en faveur des femmes et des jeunes.

Ils ont ainsi approuvé l’initiative de l’Envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, Mary Robinson, d’organiser avec la CIRGL, un Forum sur l’investissement du secteur privé.

L’accord d’Addis-Abeba a été signé par onze pays africains en février 2013 en présence du secrétaire gnéral des Nations unies et de la présidente de la Commission de l’Union africaine. Il est censé permettre la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC, en proie à des conflits armés à répétition. L’accord interdit aux pays de la région de soutenir les mouvements rebelles et encourage une série de réformes en vue de l’instauration d’un Etat de droit dans l’Est de la RDC.

Le rapport annuel d’experts indépendants des Nations unies sur la RDC présenté mardi 28 janvier au conseil de sécurité accuse une nouvelle fois le Rwanda et l’Ouganda de coopérer avec l’ancienne rébellion du M23. Il fait également état d’informations crédibles selon lesquelles des dirigeants de l’ex-rébellion sanctionnés par l’ONU se déplacent librement en Ouganda et continuent de recruter au Rwanda.

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