Walikale: les chefs miliciens appelés à intégrer l’armée pour protéger la population

Un milicien Maï Maï. ( Photo : AFP )

La Société civile de Walikale, dans le Nord-Kivu, appelle les chefs des groupes armés de ce territoire à intégrer le processus de démobilisation afin de rejoindre l’armée et de devenir des protecteurs de la population. Dans cet appel lancé jeudi 6 mars, le vice-président de cette structure, Apollinaire Mibeko, a aussi invité ces chefs de guerre «d’avoir pitié de la population qui ne sait plus à quel saint se vouer». M. Mibeko regrette cependant que cet appel aux rebelles à rendre les armes ne soit devenu un message de routine.

La situation sécuritaire reste préoccupante dans le territoire de Walikale où différents groupes armés usent de violence pour imposer leur loi à la population, affirme la société civile.

Les habitants des villages de Kembe, Ruvungi, Binyampuri, Lubonga, Kasuka, Ndurumo, Katika et Nsindo ont fuient leur localité, dans le groupement Ihana, craignant l’avancée des rebelles du groupe rebelle Nduma Defense of Congo (NDC), de Tabu Taberi Cheka.

Plusieurs de ces familles en fuite se sont refugiées dans la localité de Mpofi, près d’une position des Forces armées de la RDC (FARDC), d’autres encore à Walikale-Centre.

Les rebelles de NDC font la loi sur l’axe Walikale-Goma depuis le mois de décembre. Sur l’axe Walikale-Bukavu, ce sont les éléments de Raia Mutomboki qui imposent leurs règles.

La société locale se dit aussi préoccupée du fait que, dans certains cas, ce sont les éléments incontrôlés des FARDC qui commettent des exactions contre la population dans la cité de Walikale et ses environs.

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