Gisèle Kalala : «Les femmes doivent faire leurs preuves plus que les hommes»

Construction d’un mur avec des briques et du ciment le 14/07/2013 dans un chantier à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«La conception congolaise, c’est que ce sont d’abord les hommes qui savent bien commander. Les femmes doivent faire leurs preuves», affirme Gisèle Kalala, une femme architecte interrogée par Radio Okapi sur les conditions des femmes dans ce milieu professionnel fortement masculin. Mme Kabamba reconnait l’existence d’obstacles à l’intégration des femmes dans ce milieu comme dans la plupart de ceux dominés par les hommes.

Diplômée en architecture depuis 2005, Gisèle Kalala réalisé plusieurs projets dans le domaine de l’architecture, aménagement extérieur et intérieur.

«J’ai travaillé avec plusieurs bureaux d’études. Nous avons eu à construire plusieurs maisons d’habitations plusieurs aménagements, dont un cimentière, plusieurs immeubles en ville», a-t-elle expliqué.

Mme Kalala affirme avoir dû faire ses preuves pour mériter le respect de ses confrères et de ses subordonnés dans l’exercice de son métier.

«On doit exiger au client de respecter les clauses du projet et donner des ordres aux maçons qui construisent. Au début, ça posait un peu problème parce qu’ils voyaient qu’il s’agissait d’une femme, un peu comme celle qu’ils ont chez eux à la maison en train de préparer le fufu. Mais quand on sait faire ses preuves, on est accepté autant que les hommes», a-t-elle affirmé.

En marge de la journée internationale de la femme attendue le 8 mars prochain, plusieurs activités sont organisées ce mois de mars par les organisations nationales et internationales de promotion des droits de la femme, notamment le Forum mondial des femmes francophones.

Organisée du 2 au 3 mars, cette rencontre a connu la participation de plusieurs hôtes de marque dont la présidente centrafricaine, Catherine samba Panza.

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