Plus de mille ménages, déplacés internes du territoire d’Opala à plus de 260 Km au sud-ouest de Kisangani, vivent dans une situations déplorable. Ces déplacés, qui ont fui les exactions commises par le chef milicien Thomas Mesandu, sont regroupés dans la collectivité-secteur de Yawende-Loolo et environs. Ils manquent de tout. L’autorité provinciale assure que les démarches sont encore en cours pour leur apporter un secours.
C’est depuis six mois que ces déplacés ont abandonné leurs villages de Masasi, Ongweina, Obenge, Tsheketsheke et Litoko. Ces villages ont été incendiés par le chef milicien Thomas Mesandu et ses hommes, déclare le chef de collectivité-secteur de Yawende Loolo, Jeremy Okoto. Et jusqu’à présent, aucune assistance de la part du gouvernement ou des humanitaires n’a été enregistrée, selon lui.
Sans logis, ces déplacés n’ont pas de nourriture ni des médicaments pour se faire soigner. Jeremy Okoto tire la sonnette d’alarme:
«Depuis tout ce temps, ils quémandent, ils vivent de petits travaux ou ils volent. Ila accèdent rarement aux soins médicaux. Il y a même une endémie: souvent des vomissements accompagnés de petites diarrhées, des maux de tête très aigues avec écoulements du sang au nez. Une fois tombé malade, l’homme doit mourir deux ou trois jours après.»
Le chef de collectivité-secteur de Yawende-Loolo affirme avoir saisi à quatre reprises le gouvernement provincial sur cette situation, mais aucune de déplacés n’est encore disponible.
Pour sa part, le vice-gouverneur de la Province Orientale, Pascal Mombi Opana, qui reconnait les faits, affirme que son gouvernement se prépare pour une intervention.
«Il était question de dépêcher une équipe pour évaluer les besoins. Et vous devez savoir qu’il y a autant de problèmes humanitaires qui se posent par-ci par-là. Si les besoins sont de nature à nous permettre d’intervenir, on le fera», annonce-t-il.
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