UE-Afrique : la sécurité et le développement humain, des priorités de 2014 à 2017

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le ministre Congolais des affaires étrangères, Raymond Tshibanda et le président du Conseil européen, Herman Von Rompuy au sommet UE-Afrique à Bruxelles en avril 2014. Ph Radio okapi/ Kelly NKute.

 La sécurité, la bonne gouvernance et le développement humain sont les priorités de l’Afrique et de l’Union européenne pour la période allant de 2014 à 2017. Au cours du quatrième sommet Union Européenne-Afrique qui s’est clôturé jeudi 3 avril à Bruxelles, les chefs d’Etat des deux continents et les présidents des institutions concernées se sont engagés à coopérer plus étroitement afin de prévenir les crises et de s’attaquer aux racines de l’instabilité, de la fragilité et des conflits pour éviter leur résurgence et accélérer le redressement durable.

Une feuille de route définissant ces priorités stratégiques et les moyens de les mettre en œuvre a été entérinée au cours de ce sommet.

L’Europe et l’Afrique ont réaffirmé leurs attachements à la paix et à la sécurité en conformité avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies.

Les conflits et l’instabilité peuvent ruiner tous les efforts fournis pour réduire la pauvreté en Afrique comme en Europe, selon les participants à ces assises. Ils sont engagés à garantir un environnement transparent, démocratique, responsable, pacifique et à défendre les valeurs et les objectifs communs dans la poursuite de la bonne gouvernance, de la démocratie et de l’Etat de droit.

Ils ont aussi réaffirmé leur volonté de protéger les femmes et les enfants touchés par les conflits armés, de prévenir les violences sexuelles qui affectent en particulier les femmes et les enfants.

Au cours de ces travaux, le Tchad a annoncé le retrait de ses troupes en République centrafricaine dont la situation sécuritaire a fait l’objet des discussions lors de ce sommet.

A l’ouverture de ce sommet mercredi, le président du Conseil de l’UE, Herman Van Rompuy avait pourtant insisté sur les efforts et contributions nécessaires pour soutenir le travail « crucial » des forces internationales sur place.

Il avait déclaré que la crise dans ce pays africain constituait « une préoccupation majeure», du fait d’une «accélération de la dynamique de la violence» entre Chrétiens et Musulmans, et de l’extension «du cycle d’actes de représailles à l’ensemble du territoire».

Il avait souligné le potentiel déstabilisateur pour la region, vue que les capacités d’accueil de l’afflux de réfugiés des pays voisins «atteignent leurs limites».

 

Croissance et environnement

 

Les chefs d’Etat se sont aussi engagés à mener des politiques de création d’emplois et stimulation de la croissance compatible avec la protection de l’environnement sur les deux continents.

Le développement de l’Afrique devra être sobre en émissions de carbone afin de renforcer la séparation entre les économies et le changement climatique, en particulier dans des secteurs comme l’agriculture et l’accès aux énergies durables et renouvelables dans le contexte de l’initiative des Nations Unies “Energie durable pour tous”.

 

Coopération culturelle et humaine

Les participants de ce sommet ont estimé que la migration devrait être contrecarré efficacement de manière globale, y compris en s’attaquant aux racines du phénomène et en s’assurant, entre autres moyens, d’une politique de retour efficace et concertée entre les pays d’origine, de transit et de destination. Cela, après avoir discuté de l’impact humain et social de la migration irrégulière.

Des efforts dans la lutte contre le commerce illicite de biens culturels et dans la protection des archives nationales seront poursuivis, ont-ils assuré.

Ils ont convenu d’encourager les programmes d’échanges d’étudiants entre les deux continents et à l’intérieur de l’Afrique.

 

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