Katanga: les creuseurs artisanaux sommés de quitter la carrière de Lupoto

Les creuseurs artisanaux de Mutoshi à Kolwezi, Katanga, RDC

Les autorités de la province du Katanga ont accordé aux creuseurs artisanaux un délai de 48 heures pour quitter la carrière minière de Luputo, en territoire de Kipushi, à 20 km de Lubumbashi. Cette décision a été prise, mardi 15 avril, à l’issue de la réunion entre le ministre provincial des Mines du Katanga, les autorités de l’armée, de la police, de la Gécamines ainsi que des représentants des associations de creuseurs artisanaux. La police des mines sera autorisée de faire partir ces creuseurs par la force, s’ils ne plient pas à la mesure.

Au cours de la réunion avec le ministre provincial des Mines, la délégation syndicale de la Gécamines a dénoncé la présence de plus de 20 000 creuseurs artisanaux dans cette carrière où ils exploitent le cuivre.

Informés de cette décision, indiquent des sources sur place, ces creuseurs ont commencé à quitter la carrière de Lupoto avec leurs tous leurs produits miniers.

Ces creuseurs clandestins avaient investi ce site minier au lendemain de la fin du contrat de partenariat entre la Gécamines et l’entreprise Kalu mines, en janvier dernier, qui exploitait la carrière.

Plusieurs fois chassés de ce site, ces creuseurs artisanaux y reviennent toujours pour reprendre leurs activités. Des forces de l’ordre s’étaient également mêlées à cette exploitation artisanale de minerais.

L’entreprise minière Luna Mining qui a signé, en janvier dernier, un contrat de partenariat avec la Gécamines pour exploiter la mine de Lupoto attend le départ des creuseurs artisanaux pour lancer l’exploitation minière.

Le président intérimaire de l’inter syndical de la Gécamines, Meshac Kasongo Mabwisha, avait dénoncé en mars dernier le fait que les carrières de la Gécamines sont souvent envahies par des creuseurs.

«Les gens disent que la Gécamines est une entreprise de l’Etat, mais elle est déjà commerciale. Elle est appelée à une certaine compétition. La Gécamines doit relever son niveau de production. L’employeur a une certaine exigence vis-à-vis de ses employés», avait-il expliqué.

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