L'éducation, un secteur peu financé dans l'action humanitaire, selon NRC et Save the Children

Elèves du Collège Boboto à Kinshasa, lors d’un séminaire sur la CPI. Photo icc-cpi.int

L’éducation est l’un des secteurs les moins financés dans la réponse aux crises humanitaires dans le monde. Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) et Save the Children l’ont affirmé dans un communiqué conjoint publié à Genève mercredi 14 mai, à l’issue d’une étude qu’elles ont menée à ce sujet. Elle révèle que plusieurs enfants n’ont pas accès à l’éducation dans différents zones affectées par les conflits dans le monde notamment au Nord-Kivu. Le NRC et Save the children proposent que le budget alloué à ce secteur passe de 1,9% à 4%.

Cette étude financée par l’Union européenne dans son projet « initiative enfants de la paix », a fait savoir que les conflits empêchent les enfants d’accéder à l’éducation notamment à Masisi, Walikale et Lubero dans la province du Nord-Kivu.

Deux cent cinquante enfants, parents et leaders communautaires touchés par les conflits armés s’y sont exprimés.

Le directeur humanitaire de Save the Children, Michael von Bertele a déclaré :

« Dans chaque crise humanitaire, les enfants nous disent haut et fort “ nous voulons continuer à aller à l’école ».

Selon le chef de mission de NRC en RDC, Cheick Ba, un budget plus élevé permettrait à tous les enfants de bénéficier de l’éducation :

« Seule l’éducation peut leur permettre de pouvoir rentrer dans leurs droits de citoyen. Ça fait plus de vingt ans qu’il y a la guerre à l’est du Congo, s’il n’y avait pas des humanitaires pour intervenir dans ce domaine là, il y aurait de jeunes de cet âge, non alphabétisés. Il serait bien que l’ensemble de la communauté humanitaire et les amis du Congo qui interviennent dans le domaine des finances, accordent une place importante à l’éducation ». 

Un point de vue partagé par les personnes concernées par cette étude. En effet, 30% des participants à cette étude ont choisi l’éducation comme priorité, avant d’autres services de base tels que les soins de santé, la nourriture, l’eau et l’abri.

En RDC, l’organisation des services d’éducation n’est souvent pas protégée durant les affrontements. 98% de parents interrogés ont dit que l’éducation doit venir en premier, indique cette étude du NRC et Save the children.

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