Une ONG recense 160 cas de viols à Wamba et Mambassa depuis avril dernier

Une femme victime de viol.

Les Maï-Maï jadis sous ordre du chef Morgan, décédé, ont violé cent soixante personnes à Wamba et Mambassa du mois d’avril dernier à ce jour. Les antennes de l’ONG Groupe des pionniers pour le développement (GPD) dans ces deux territoires ont relevé que les miliciens retiennent aussi deux cents personnes contre leur gré. Les incursions dans cette partie de la Province Orientale ont poussé neuf milles personnes à se réfugier au poste d’Etat de Niania à Mambassa.

Les déplacés quittent leurs villages de Wamba et Mambassa notamment Molokai, Bindani, Babeso, Selesele et Badengaido pour se réfugier à Niania.

Certains vivent dans des familles d’accueil et d’autres dans des églises locales, selon l’abbé chancelier du diocèse de Wamba.

Selon l’ONG GDP, les dernières attaques des hommes de Morgan Sadala ont eu lieu le 26, le 30 et le 31 mai derniers.

Ils ont pillé et incendié des maisons au cours de leur passage.

L’ONG groupe des pionniers pour le développement évoque aussi des viols et des kidnappings. Cents vingt hommes sont retenus de force pour transporter les biens pillés par les miliciens et quatre-vingt femmes ont été prises en otage.

Le chef de poste d’encadrement de Niania a confirmé cette information. Il déplore la situation humanitaire des déplacés qui « manquent de tout ».

Le commandant de la 9è région militaire, le général major Jean-Claude Kifwa a affirmé qu’il a la situation en main. Tous les villages abandonnés sont actuellement sécurisés par des militaires. Ils ont capturé deux Maï-Maï dans le village de Bafwakoyi à Wamba mardi 3 juin dans la matinée, et récupéré deux armes de guerre. Les opérations contre ces assaillants ont débuté le vendredi dernier, a-t-il ajouté.

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