Nord-Kivu : les notables Hutus démentent la création d’un groupe armé d’auto-défense

Un groupe d’enfants recrutés dans un groupe armé (archive)/Photo Okapi

« La communauté Hutu congolaise n’a pas besoin de créer un groupe armé pour sa protection, car elle est déjà protégée par le gouvernement », a affirmé le vice-président de cette communauté, Alexis Ndalihoranye. Il réagissait samedi 14 juin aux allégations faisant état de la création d’un groupe armé dénommé « Forces pour la protection du peuple hutu, FPPH » au sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu.

A travers un communiqué, les notables Hutu du Nord Kivu soutiennent que leur communauté n’a rien à voir avec ce nouveau groupe armé, dont ils remettent en cause l’existence.

« Ce prétendu groupe armé n’est en aucune manière la création de notre communauté, surtout en ce moment où nous savons que c’est notre communauté qui a beaucoup souffert des affres de la guerre depuis pratiquement plus de deux décennies. Et nous pensons que notre communauté ne peut être protégée que par le gouvernement de la République bien entendu avec l’appui de la Monusco », a déclaré Alexis Ndalihoranye.

Il appelle « la communauté tant nationale qu’internationale d’ouvrir l’œil et le bon, parce que nous pensons que l’ennemi de la paix a plusieurs stratégies ».

« Nous encourageons la Monusco, nous encourageons le gouvernement congolais, les FARDC à pourchasser tous les fauteurs des troubles, tous les tireurs des ficelles pour éradiquer définitivement tous ces groupes armés du paysage congolais pour que finalement nous puissions tous avoir la paix et pour que nous puissions tous vaquer à nos occupations quotidiennes et aller au développement tant souhaité », a poursuivi Alexis Ndalihoranye.

Ce groupe armé aurait été crée en avril dernier. Plus de 230 familles ont abandonné leurs localités, suite à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés à Lubero et Walikale (Nord-Kivu).

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) à Goma, des déplacés en provenance de la localité de Buleusa disent fuir leur milieu d’origine, après la création d’un nouveau groupe armé dénommé «Forces pour la protection du peuple hutu» (FPPH).

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