Bujumbura : plus de 20 000 réfugiés congolais réclament de bonnes conditions de vie

Des commerçants de Kasenga (Uvira, Sud-Kivu) barricadant l’artére principale qui mène vers Bukavu et Bujumbura tôt ce matin (15/06/2011). Radio Okapi

Plus de vingt mille réfugiés de la RDC vivant à Bujumbura (Burundi) sont descendus dans la rue vendredi 20 juin, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du réfugié. Ils réclament de bonnes conditions de vie de la part des gouvernements congolais et burundais.

« Nous avons des problèmes de soins médicaux. Nous n’avons pas de moyens. La vie au Burundi est dure », a affirmé un manifestant.

Ils se sont retrouvés en masse à la place du cinquantenaire de Bujumbura, scandant des chants, avec des calicots en mains.

Malgré les mauvaises conditions qu’ils dénoncent, les 20 000 réfugiés congolais refusent de retourner en RDC pour l’instant.

« Le moment de retourner au Congo n’est pas encore venu parce que le Congo n’est pas encore guéri.  Il est très malade. Ça fait 10 ans que nous sommes ici et nous n’avons jamais obtenu une aide du gouvernement congolais », a déclaré un autre manifestant.

Certains réfugiés de la communauté Banyamuluenge qui ont pris part à cette marche réclament toujours justice après le massacre de leurs frères à Gatumba en 2004

A ce jour, le Burundi héberge plus de 50 000 réfugiés congolais dont au moins 30 000 sont admis dans quatre camps .

Le thème retenu cette année pour la journée mondiale du réfugié est « une famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop ». Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ce thème a été choisi pour sensibiliser le grand public sur un aspect qui parait invisible de la situation du réfugié : la déchirure et la séparation des familles.

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