Promiscuité et soins de santé précaires: le lot quotidien des expulsés de Brazzaville

Les expulsés de Brazzaville dans leur nouveau site d’accueil aménagé à Maluku dans la périphérie est de Kinshasa, le 15 mai 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

Les retournés de Brazzaville hébergés dans le site de transit de Maluku, à l’extrême Est de Kinshasa, vivent dans des conditions difficiles. Radio Okapi qui les a visités dimanche 6 juillet a constaté que ces deux mille quatre cents personnes vivent sous des bâches dans une promiscuité totale et la prise en charge médicale est précaire. Elles reçoivent de façon intermittente quelques dons des particuliers et du ministère des Affaires sociales. 

Ces retournés sont à ce jour au nombre de 2 400. Ils vivent dans le site de Maluku, érigé il y a deux mois par le gouvernement congolais. Ils manquent de nourritures et sont entassés sous des bâches qui laissent à désirer.

Seules trente et une bâches sont mises à la disposition de toutes ces personnes.

La prise en charge médicale assurée par le programme national des urgences et la Croix-Rouge de la RDC restent hypothétiques. Ces deux structures souffrent d’un manque criant de médicament et de carburant pour les ambulances quand il faut évacuer les malades.

Dimanche, une femme s’est évanouie mais l’équipe chargée de l’évacuer était bloquée par manque de carburant dans l’ambulance.

Trois nouveaux nés ont vu le jour le même dimanche dans des conditions sanitaires déplorables. Pas de sages femmes pour assister leurs mères, ni une équipe d’infirmiers pour une prise en charge adéquate.

Il y a trois semaines, les expulsés de Brazzaville étaient environ 6 500.

Certains ont été évacués par le gouvernement vers leur province d’origine et d’autres ont volontairement regagné leurs milieux d’origine.

D’autres retournés volontaires sollicitent de l’aide de la part du gouvernement congolais pour regagner« dans un bref délai » leurs milieux d’origine. 

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