Kinshasa : la commune de Selembao présente 44 têtes d’érosions

Mauvaise état de la route sur l’avenue du 24 novembre entre la prison centrale de Makala et le marché de Selembao à Kinshasa/RDC, le 24/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

La commune de Selembao présente quarante-quatre têtes d’érosions. La majorité de ces 561 rues sont majoritairement impraticables. M. Fidèle Mpayi Mumpele, le bourgmestre de cette commune enclavée de la ville de Kinshasa a indiqué, le week-end, que le caractère montagneux et érosif de sa municipalité et le manque des routes asphaltées constituent un frein majeur pour son développement.

Il n’y a que trois routes asphaltées qui débouchent à Selembao : By pass à l’Est, la route de Matadi à l’ouest et libération ex-24 novembre au centre. Les autres routes et rues sont difficilement praticables pour cause d’érosions.

Pou Fidèle Mpayi, sa commune est en danger.

« D’abord, c’est une commune accidentée, tous les 18 quartiers connaissent ce problème d’érosion, sauf Mwana Ntulu, Nkulu, Lubudi un peu Inga, mais la plupart sont des quartiers où il y a des têtes d’érosion. Donc, la commune est vraiment en danger dans beaucoup de quartiers », a-t-il déploré.

Encadré par les communes de Bandalungwa au Nord, Makala à l’Est, Ngaliema à l’ouest et Mont Ngafula au Sud, la commune de  Selembao a une superficie de 12 km², avec près de 352 000 habitants disséminés dans les 29 343 parcelles.

En dehors des têtes d’érosions, la commune est aussi confrontée aux problèmes d’approvisionnement en eau potable dans plusieurs quartiers.

Les habitants se ruent sur les bornes fontaines et sont obligés de payer 150 francs congolais (0,16 dollar) pour un bidon de 20 litres.

« 150 francs pour un bidon d’eau à la borne fontaine. Et pour 15 ou 10 bidons, il vous faut combien par jour ? Donc, tout est difficile, l’eau, l’électricité et même le manger. Comment vivre ? », s’interroge le bourgmestre qui lance un SOS en faveur de ses administrés :

« S’il y a moyen d’aider la commune de Selembao, que ça soit le développement des routes et éventuellement l’eau, et la construction d’un marché moderne. Nous avons fait l’état des lieux, les cahiers de charge de nos différentes communes et le gouvernement provincial est au courant de nos problèmes ».

De son côté, la population estime que ce qui est urgent pour l’instant c’est la réhabilitation de l’avenue Elengesa qui traverse Ngiri-Ngiri, Bumbu, Makala, Selembao jusqu’à Mont Ngafula. Cette route va contribuer au désenclavement de la commune et pourra faciliter des transactions qui pourront développer la commune.