RDC: l'Onu condamne les tueries de Beni

(Au centre, de g.à.d) Martin Kobler, chef de la Monusco et Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, assistent à la cérémonie d’hommage aux civils tués mardi à Beni par des hommes armés (Le 17/10/2014).

Les membres du Conseil de sécurité de Nations unies condamnent, en des termes forts, les massacres contre les civils près de Beni dans l’Est de la RDC. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué rendu public mercredi 26 novembre à New York. De leur côté, les Etats-Unis exigent des poursuites contre les auteurs de ces actes.

Les membres du Conseil de sécurité indiquent qu’avec ces massacres, le nombre des civils tués depuis mi-octobre dans la région a augmenté à environ 200 morts. Ils expriment leurs condoléances aux familles des victimes.
Dans ce communiqué, le Conseil de sécurité condamne par ailleurs les attaques ciblées contre les Casques bleus de la Monusco à Beni.
Il souligne que les efforts pour nuire à la capacité de la Monusco de mettre en œuvre son mandat ne seront pas tolérés. Les auteurs de ces attaques seront tenus pour responsables de leurs actes.
Le Gouvernement et la Monusco doivent réduire, de façon permanente, les menaces contre les civils. Pour cela, selon la même source, ils doivent redoubler d’efforts pour protéger les civils et neutraliser les forces qui opèrent dans cette région du Nord-Kivu.
En dehors des rebelles ougandais des ADF, les membres du  Conseil de sécurité soulignent la nécessité de neutraliser les FDLR conformément aux  différentes résolutions de cet organe de l’Onu.
Washington contre l’impunité
De son coté, le gouvernement américain  se dit très préoccupé de nombreuses attaques contre les civils à Beni. Dans une déclaration faite  mercredi,  Jeff Rathke, directeur du Bureau des Relations avec la presse au département d’Etat américain, affirme que toutes ces attaques ne doivent pas restées impunies.
Les Etats-Unis appellent  le gouvernement congolais à ouvrir une enquête approfondie et à faire en sorte que les auteurs de ces crimes rendent comptes.
Washington demande aux FARDC d’intensifier leurs efforts,  soutenus par la Monusco, pour éradiquer tous les groupes armés illégaux opérant dans l’Est du pays.​