Après deux ans de présence médicale, Médecins sans frontières (MSF) décide de quitter le site de déplacés de Bulengo, situé dans la périphérie de Goma au Nord-Kivu. Dans un communiqué publié lundi 29 décembre à Kinshasa, l’ONG estime que ce site n’est plus en phase d’urgence aiguë. Les conditions sanitaires s’y seraient améliorées.
L’ONG rappelle que l’intervention de Bulengo a débuté dans un contexte d’urgence grave suite aux affrontements dans différentes parties du Nord-Kivu principalement dans le Masisi et le Rutshuru.
En deux ans de présence à Bulengo, MSF aura pris en charge plus de 64 000 patients souffrant principalement des infections respiratoires et des maladies diarrhéiques, précise la coordinatrice de cette ONG à Goma, Bérangère Adamantidis.
MSF indique également avoir pris en charge 480 enfants grâce au programme de nutrition ainsi que plus de 230 victimes des violences sexuelles.
Pendant la même période, MSF a aussi effectué plus de 2 800 accouchements et mené une campagne de vaccination de masse en octobre dernier dans le camp de Bulengo pour 3 300 enfants âgés de 0 à 15 ans afin de lutter contre une épidémie de rougeole.
L’ONG estime que l’état de santé de la population vivant sur le site de Bulengo est relativement acceptable et ne correspond plus à une urgence médicale.
MSF voudrait se concentrer sur des zones où sa présence reste indispensable.
Cependant, au-delà des besoins médicaux, MSF note que les populations réfugiées à Bulengo et dans d’autres camps autour de Goma restent extrêmement vulnérables et les besoins d’assistance restent immenses.
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