RDC : l’Assemblée nationale adopte le projet de loi électorale

Une session de la nouvelle assemblée nationale de la RDC au Palais du Peuple Kinshasa, le 20/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

La loi électorale modifiée a été adoptée à l’Assemblée nationale samedi 17 janvier tard dans la nuit [23h30’, heure de Kinshasa]. Ce texte devrait être transmis au Sénat dès le lendemain de son adoption pour une seconde lecture, a déclaré le président de la chambre basse, Aubin Minaku, à l’issue de la plénière. Mais avant cette adoption, l’Assemblée nationale a voté article par article cette loi, en y insérant des amendements.

Deux articles ont suscité un grand débat et divisé les députés. Il s’agit de l’article 8 sur l’identification de la population et de l’article 13 lié à la parité.

Concernant l’identification de la population, la loi soutient que la liste électorale doit être actualisée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et de l’identification de la population.

Pour certains  députés qui ont salué cette disposition,  le recensement  permettra à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de disposer d’un fichier central de la population et d’évoluer sur des bases saines.

D’autres par contre ont estimé que le recensement ne doit pas être lié aux élections. Le risque étant de retarder les prochaines élections.

Pour le président de l’Assemblée nationale, le plus important sur cette question  est la mise en œuvre du calendrier électoral par la Ceni, lequel doit respecter les prescrits de la loi.

Quant à l’article 13, il établissait la prise en compte de la parité homme-femme  et  prévoyait,  je cite : « dans une circonscription de plus de 2 sièges, un tiers des candidats présentés sur une liste est de l’autre sexe ».

Cet article a été supprimé à la suite d’un amendement, qui soutenait que cette disposition favorisait carrément la femme alors que celle-ci devait être compétitive.

Ce qui a provoqué la colère des députées de la majorité, qui ont quitté la salle pendant plus d’une demi-heure, avant de la regagner par la suite.

La loi électorale a été adoptée sans l’opposition qui a boycotté les séances de l’examen de ce projet initié par le ministre de l’Intérieur.

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