RDC: une mission parlementaire rejette le caractère terroriste du mouvement Filimbi

Des députés lors de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale congolaise le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompeng

L’affaire des activistes arrêtés, dont ceux du mouvement Filimbi, a été débattue vendredi 12 juin lors d’une séance à huis clos à l’Assemblée nationale. Néanmoins, le rapport de la mission d’information qui a été distribué aux députés révèle qu’au stade actuel des investigations, aucun indice ne peut établir le caractère terroriste du mouvement citoyen Filimbi. C’est ainsi que la mission a demandé au Procureur général de la République de traiter urgemment le dossier des personnes détenues à la suite de cette affaire.

Le rapport de la mission d’information parlementaire sur l’affaire Filimbi (Sifflet) fait savoir que le caractère terroriste de ce mouvement n’a pas été établi jusque là. Au lendemain des arrestations opérées lors de la conférence de presse donnée le 15 mars dernier par les activistes mouvements sénégalais de « Y’en a marre » et burkinabé du « Balai citoyen» à l’initiative de Filimbi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait dénoncé dans cette rencontre une “tentative de déstabilisation” des institutions de la RDC.

Le même document de la mission parlementaire a mentionné que sur les 29 personnes interpellées à la suite de cette conférence de presse, deux restent en détention; à savoir: Frederick Bauma et Yves Makwambala.

Les activistes étrangers avaient été relâchés et déclarés personae non gratae en RDC. Tandis que certains activistes ont été maintenus en détention, le ministère les poursuivant pour attentat à la vie du chef de l’Etat, complot et trahison.

Beaucoup d’autres recommandations ont été formulées par les députés membres de la mission d’information, après avoir rencontré et entendu plusieurs personnalités.

Au gouvernement, la mission a recommandé de mettre à la disposition des services secrets suffisamment des moyens afin de mener les investigations préalables aux arrestations. Kinshasa doit également de renforcer la sécurité extérieure du pays.

La mission a demandé au Procureur général de la République de tout mettre en œuvre en vue de traiter avec diligence les dossiers des prévenus encore en détention.
A l’Agence nationale de renseignement, la police et à la Direction générale des migrations, il est recommandé d’améliorer davantage leurs prestations pour mieux assurer la sécurité de la nation.

Dans le cadre de cette mission, les 15 députés membres avaient rencontré le ministre de l’Intérieur, celui de la Justice, le commissaire divisionnaire adjoint de la police, le directeur adjoint de la DGM ainsi que des activistes des droits de l’homme et des journalistes, renseigne le rapport.
Le débat débuté vendredi va se poursuivre samedi 13 juin.

Lire aussi sur radiookapi.net: