Equateur: les députés provinciaux souhaitent l'élection d'un gouverneur avant le dialogue

Siège de l’Assamblée provinciale de la province d’Equateur.

Les députés provinciaux de l’Equateur s’opposent aux consultations que mène, depuis deux jours, leur gouverneur intérimaire, Sébastien Impeto. Ils ont exprimé leur avis dans leur déclaration, faite jeudi 18 juin, à Mbandaka, chef-lieu de l’Equateur. Ils recommandent également l’élection d’un gouverneur à la tête de leur province avant d’aller au dialogue que préconise le chef de l’Etat. La province de l’Equateur est dirigée par un gouverneur intérimaire depuis la mort de Louis-Léonce Koyagialo, en décembre dernier.

«Le chef de l’Etat veut que nous puissions aller au dialogue car cela nous permettra d’avoir des élections libres et paisibles. Nous, députés de l’Equateur toutes tendances confondues, nous ne  pouvons pas aller au dialogue sans pour autant avoir un gouverneur responsable. Nous demandons au chef de l’Etat son implication personnelle à cette histoire de l’élection [du gouverneur] de l’Equateur», a indiqué le porte-parole des députés provinciaux de l’Equateur, Shido Penze Pelendo.
Il estime que le chef de l’Etat qui veut des élections apaisées a intérêt à songer à l’élection d’un gouverneur qui ira représenter l’Equateur à cet éventuel dialogue.
L’opposition contre les consultations
A Mbandaka, l’UDPS, l’UNC, le MLC, l’Udemo et les Fonus ont boycotté les consultations que le gouverneur intérimaire a initiées mercredi 17 juin à Mbandaka.
Ces partis de l’opposition ont donné leur position un jour avant le début de ces consultations à l’Equateur.
Le porte-parole de la Coordination de l’opposition en Equateur, Gérard Intamba Yengu, a expliqué les raisons de ce refus :
«Nous ne voyons pas l’opportunité de ce dialogue étant donné que le calendrier électoral est là et nous avons déjà déposé les candidatures pour les élections provinciales fixées en octobre 2015. Qu’on aille droit au but, on n’a plus besoin d’un quelconque dialogue en vue de partager le pouvoir ou permettre au pouvoir en place un glissement en 2016 ».​