Cent quarante structures sanitaires privées de Bunia (Province Orientale) fonctionnent sans personnel médical qualifié. Le bureau de la division provinciale de la Santé du district de l’Ituri qui a dénoncé cette situation, lundi 29 juin, a indiqué que ces centres manquent aussi de matériels adéquats.
Cette situation constitue un danger pour la santé de la population, a poursuivi la même source, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Associations des structures sanitaires privées de l’Ituri. Plus de vingt représentants de structures sanitaires venues de cinq territoires de l’Ituri ont pris part à cette réunion.
Un agent à l’inspection de la Division provinciale de la santé, David Mputu, a dénoncé la prolifération de dispensaires et postes de santé privés où la qualité de soins laisse à désirer.
Il a déclaré que certains infirmiers dans des postes de santé font la transfusion sanguine sans s’assurer que cela ne contient pas de microbes, un acte qu’il qualifie de criminel.
« Vous savez qu’aujourd’hui dans la cadre de la lutte contre par exemple le VIH, vous n’avez pas tous les marqueurs qu’il faut par exemple pour transfuser et quand on constate que vous faites des transfusions, vous devez vous mettre en tête que c’est criminel », a affirmé David Mputu.
Le président de l’Association des structures sanitaires privées de l’Ituri, Pascal Nembe, a déclaré que ces anomalies sont enregistrées surtout dans des structures sanitaires privées qui ne sont pas membres de leur association.
Le syndicat des infirmiers de l’Ituri prévoit un contrôle en juillet dans les dispensaires et postes de santé pour assainir ce secteur.
Lire aussi sur radiookapi.net: