Kalemie: les négociants de coltan dénoncent des tracasseries sur la route de Kisengo

Les négociants de Kisengo sont obligés de payer un tribut aux militaires postés aux différentes barrières pour voyager avec de l’argent nécessaire pour l’achat du Coltan. Ils ont dénoncé ces tracasseries qui commencent, d’après eux, à 25 Kilomètres de Kalemie.

Le président de l’association des négociants de Kisengo, Jean Mulonda Kibonza, explique:

Là-bas, on exige 5 000, 10 000, voire 20 000 Francs congolais (environ, 5.4 USD, 10.8 USD, 21.7 USD). Ils disent que c’est pour la cigarette. Une deuxième barrière se trouve à l’entrée de Kisengo. Ici l’ANR (l’Agence nationale des renseignements), la DGM (la Direction générale des migrations) et la police des mines vous demandent 50 000 voire 100 000 Francs congolais (54.3 USD, 108.6 USD)

Réagissant à cette dénonciation, le commissaire de district du Tanganyika a déclaré que l’ère des barrières routières est révolue. Maurice Kyoni Ngoie invite les négociants à le rencontrer pour examiner la question en profondeur. Il a souligné:

C’est un effort que nous devons fournir ensemble pour que nous puissions respecter les instructions de la hiérarchie. Les barrières ne peuvent plus exister. Nous connaissons qu’il y a un poste de contrôle à 25 Kilomètres, parce que là c’est une bifurcation vers Bendera, la route qui va vers le Sud-Kivu. C’est là où on avait autorisé la présence de la police des mines pour contrôler les camions qui peuvent frauder avec les minerais.

En mission à Lubumbashi, le chef de poste de la DGM de Kisengo affirme ne pas être informé de ces tracasseries. Toutefois, Charles Soke promet d’entrer en contact avec le commissaire de district du Tanganyika pour plus de renseignements.

Des négociants de Coltan katangais dénoncent des tracasseries dont elles sont victimes sur la route qui mène vers le foyer minier de Kisengo à environ 200 Kilomètres de Kalemie. Dans une lettre adressée au commissaire de district du Tanganyika le 18 février, ces négociants accusent les services de sécurité d’être les auteurs de ces tracasseries.