Le 8 mars, une opportunité pour les opérateurs économiques.

Des pagnes, t-shirts, képis et autres biens ont été mis en vente pour célébrer le 8 mars. Mais la précarité des revenus n’a pas permis à toutes les femmes à rentrer dans la fête.

Les représentants des associations féminines se bousculaient, samedi sous un soleil accablant, devant un des bureaux du ministère du Genre, Famille et Enfant où se vendaient les pagnes au motif du 8 mars.

C’est à la dernière minute qu’on pu réunir les moyens pour acheter les pagnes, a reconnu l’une d’elles trouvée sur le lieu.

Toujours au ministère du Genre, le super marcher Hasson et Frères a vendu des képis à deux mille 300 francs congolais (FC), des t-shirts à 4500 FC et exposé les pagnes importés de la Chine à 16 dollars américains.

Le 8 mars a fait objet de bonne spéculation: 16, 22, 25 voire 30 dollars américains…

La congolaise moyenne n’y a pas trouvé son compte. Certaines femmes travailleuses n’ont pas non plus pu se procurer les pagnes, comme en témoigne une travailleuse de Lignes aériennes congolaises (Lac):

Ça fait beaucoup de mois que nous sommes impayés. On n’a pas acheté les pagnes de la Fédération des entreprises du Congo (Fec), qui coûtent cher: 22 USD. Ceux qui ont des moyens ont payé leurs pagnes. Alors nous, nous allons cotiser 10 USD pour acheter ne fut ce que le pagne wax Soso.

Le 8 mars comme les autres grandes dates festives en RDC a aussi été une bonne opportunité pour la Société de textile de Kisangani (SOTEXKI). Elle qui peut produire jusqu’à 1 million de pagnes a réalisé près de 50% de sa capacité nous a déclaré son administrateur directeur général.

D’autres pagnes portaient également la marque de l’UTEXAFRICA et vendus dans les mêmes proportions de prix. Quelle UTEXAFRICA a imprimé lorsqu’on sait que l’entreprise n’a plus fonctionné depuis un certain moment?, s’interroge un analyste.

Une troisième catégorie, c’était des pagnes de moindre qualité, importés de l’Asie sans les motifs du ministère.